Ce fut une année sanglante pour les journalistes au Mexique, neuf d’entre eux ayant été tués en 2006, indiquent le groupe des Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE) et Reporters sans frontières (RSF). Le CJFE a écrit au gouvernement mexicain pour lui faire part de sa grave préoccupation concernant ces homicides, le dernier en […]
Ce fut une année sanglante pour les journalistes au Mexique, neuf d’entre eux ayant été tués en 2006, indiquent le groupe des Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE) et Reporters sans frontières (RSF).
Le CJFE a écrit au gouvernement mexicain pour lui faire part de sa grave préoccupation concernant ces homicides, le dernier en date remontant au 8 décembre 2006, soit lorsque des hommes armés ont abattu Raúl Marcial Pérez dans l’État de Oaxaca.
Ce même jour, des hommes armés ont fait irruption dans les bureaux du journal « El Gráfico » de Juxtlahuaca, et ont ouvert le feu sur Marcial, le tuant instantanément. Une avocate, María de Jesús, qui s’entretenait avec le journaliste à ce moment-là, a été blessée mais sa vie n’est pas menacée.
Marcial travaillait depuis 10 ans pour « El Gráfico » et écrivait une chronique intitulée « El otro lado de la moneda » (Le revers de la médaille), qui paraissait trois fois par semaine. Il s’y montrait extrêmement critique du gouvernement de l’État d’Oaxaca, dirigé par Ulíses Ruiz Ortiz, et il avait récemment publié une chronique sur les violents affrontements entre manifestants et policiers à Oaxaca, qui avaient coûté la vie au journaliste américain Bradley Will.
Mis à part les homicides, un grand nombre de journalistes ont été enlevés au cours de la dernière année, menacés, agressés physiquement et harcelés sur le plan judiciaire, dit le CJFE. En particulier, des journalistes qui couvraient les protestations d’Oaxaca – où des manifestants avaient demandé la démission de Ruiz – avaient couru de graves dangers en raison de la décision des forces de sécurité de recourir aux armes à feu pour disperser les manifestants.
Le CJFE a fait part de sa préoccupation que les autorités d’Oaxaca n’aient ni la capacité ni la volonté de mener une enquête approfondie, impartiale et prompte des actions qui ont entraîné la mort de Will et causé des blessures à sept autres journalistes pendant les affrontements d’octobre. Il souligne que les autorités fédérales devraient ouvrir une enquête sur ces actions.
Consulter les sites suivants :
– CJFE : http://www.cjfe.org/releases/2006/08122006mexico.html
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=20118
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2006/americas/mexico04dec06na.html