Vingt-deux journalistes comptent parmi les 33 manifestantes arrêtées le 4 mars 2007 à Téhéran lors d’une marche de protestation en faveur des droits des femmes. Deux journalistes, Shadi Sadr et Mahbubeh Abbasgholizadeh, restent détenues au secret et font la grève de la faim, dit Human Rights Watch. Ces deux personnes, de même que Jila Baniyaghoub, […]
Vingt-deux journalistes comptent parmi les 33 manifestantes arrêtées le 4 mars 2007 à Téhéran lors d’une marche de protestation en faveur des droits des femmes. Deux journalistes, Shadi Sadr et Mahbubeh Abbasgholizadeh, restent détenues au secret et font la grève de la faim, dit Human Rights Watch. Ces deux personnes, de même que Jila Baniyaghoub, auraient apparemment été ciblées parce qu’elles ont rédigé la déclaration appelant au rassemblement, selon les indications du groupe des Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE).
La protestation, qui s’est déroulée devant le Tribunal révolutionnaire iranien, s’opposait aux procédures judiciaires intentées contre cinq militantes connues, qui elles-mêmes ont été arrêtées lors de manifestations précédentes. Selon Index on Censorship, des 70 personnes arrêtées lors d’une manifestation de plusieurs milliers de femmes en juin 2006, cinq sont toujours incarcérées dans l’aile des prisonniers politiques de la prison d’Evin à Téhéran.
Abbasgholizadeh, rédactrice en chef du journal trimestriel « Zanan », a déjà été emprisonnée pour avoir contribué à des sites web réformateurs. Sadr, avocate éminente et auteure, a fondé « Zanan-e Iran », premier site web consacré aux droits des femmes en Iran. Baniyaghoub, rédactrice en chef du site web de la Société des femmes d’Iran et responsable des sections « Société » et « Femmes » du journal « Sarmaye », a été acquittée récemment des accusations d’avoir « agi contre la sécurité nationale » et de « participation à une manifestation illégale » pour avoir couvert la manifestation de juin.
En août 2006, rapporte le Partenariat pour l’apprentissage des femmes (Women’s Learning Partnership (WLP), des militantes iraniennes des droits des femmes ont lancé la campagne « Un million de signatures » pour exiger la fin des lois discriminatoires contre les femmes. À la fin février, le site web du groupe a été censuré de l’intérieur du pays.
Et tandis que sept militantes des droits des femmes étaient relâchées le 7 mars et que 17 autres l’étaient le lendemain, indique Human Rights Watch, les forces de sécurité attaquaient et interrompaient un rassemblement de centaines de personnes qui marquaient à Téhéran la Journée internationale des femmes.
Consulter les sites web suivants :
– Human Rights Watch : http://hrw.org/english/docs/2007/03/07/iran15452.htm
– CJFE : http://www.cjfe.org/releases/2007/08032007iran.html
– Index on Censorship : http://tinyurl.com/2vxvbd
– RSF : http://ifex.org/en/content/view/full/81685/
– Campagne de WLP :
http://www.learningpartnership.org/advocacy/alerts/iranmillionsigns0207