Un journaliste et traducteur afghan a été tué le 8 avril, un mois après avoir été enlevé, a déclaré un porte-parole des talibans. En compagnie du reporter italien Daniele Mastrogiacomo et de son chauffeur Syed Agha, le journaliste et traducteur Ajmal Naqshbandi a été enlevé le 5 mars par les talibans dans la province de […]
Un journaliste et traducteur afghan a été tué le 8 avril, un mois après avoir été enlevé, a déclaré un porte-parole des talibans.
En compagnie du reporter italien Daniele Mastrogiacomo et de son chauffeur Syed Agha, le journaliste et traducteur Ajmal Naqshbandi a été enlevé le 5 mars par les talibans dans la province de Helmand.
Tandis qu’Agha était décapité par ses geôliers quelques jours plus tard, Mastrogiacomo était libéré le 19 mars, en échange de cinq prisonniers talibans, résultat d’un marché conclu entre les autorités italiennes et les autorités afghanes. C’est le refus du gouvernement de conclure un deuxième échange de prisonniers, disent les talibans, qui a mené à la décapitation de Naqshbandi.
Le meurtre de Naqshbandi met en lumière les risques encourus à traiter avec les talibans, prévient la Fédération internationale des journalistes (FIJ). « Si on conclut des marchés avec des étrangers libres tandis que les gens de l’endroit sont massacrés, cela met un prix sur la tête de tout travailleur des médias venu de l’étranger pour travailler en Afghanistan », dit la FIJ.
Reporters sans frontières (RSF) souligne que Naqshbandi a été victime de la pratique des deux poids deux mesures, parce que la campagne en vue d’obtenir sa remise en liberté « n’a pas été assez solide ».
L’Association des journalistes afghans indépendants (AIJA), de concert avec d’autres associations et syndicats des médias afghans, a adopté une résolution exigeant que tous les médias boycottent les reportages sur les talibans pendant la prochaine semaine, et soulignent le décès de Naqshbandi en observant deux minutes de silence le 10 avril ou en publiant une page vide et noire. La résolution remet également en question le « silence de la communauté internationale » et la libération d’étrangers par le gouvernement, mais non pas des ressortissants afghans.
Consulter les sites suivants :
– Alerte de RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=21217
– Alerte de la FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=4817&Language=EN
(10 avril 2007)