Les autorités de New Delhi ont effectué hier une descente au quartier général de l’agence de nouvelles Mizzima, un groupe membre par intérim de l’IFEX, et ont scellé les lieux, indique une importante source indépendante de nouvelles sur la Birmanie, que dirigent des journalistes birmans en exil, rapporte l’Alliance de la presse de l’Asie du […]
Les autorités de New Delhi ont effectué hier une descente au quartier général de l’agence de nouvelles Mizzima, un groupe membre par intérim de l’IFEX, et ont scellé les lieux, indique une importante source indépendante de nouvelles sur la Birmanie, que dirigent des journalistes birmans en exil, rapporte l’Alliance de la presse de l’Asie du Sud-Est (Southeast Asian Press Alliance, SEAPA). Mizzima est partenaire de la SEAPA.
« Tous nos ordinateurs et nos dossiers se trouvent à l’intérieur et nous ne pouvons aller les chercher », indique à la SEAPA le rédacteur en chef, Soe Myint, dans un courriel envoyé immédiatement après la fermeture.
La police et les autorités municipales ont affirmé que le bureau se livrait à des « activités commerciales » dans une zone résidentielle et qu’il devait donc être fermé. Mizzima, une organisation sans but lucratif, nie se livrer à quelque activité commerciale que ce soit. Aucun employé n’a été arrêté pendant l’opération, qui a duré une demi-heure.
La descente constitue une surprise pour les rédacteurs de Mizzima, son fonctionnement ayant toujours été connu des autorités indiennes.
Myint et la SEAPA disent croire que la descente est reliée à la couverture de la Birmanie par Mizzima, et au rôle de Myint comme traducteur pour les 34 rebelles birmans qui subissent actuellement un procès à Kolkata, en Inde, parce qu’ils auraient fourni des armes aux insurgés indiens.
Mizzima est l’une des rares organisations birmanes qui couvrent activement les violations de la libre expression et celles des autres droits de la personne.
« En scellant le quartier général de Mizzima à New Delhi, les autorités ont réduit au silence l’une des rares sources indépendantes qui nous apprennent ce qui se passe dans le régime secret, à poigne de fer de la Birmanie », dit la SEAPA.
La SEAPA est à la pointe de l’appel à l’action qui presse les autorités indiennes de rouvrir immédiatement le bureau et de s’abstenir de toute autre mesure contre l’organe d’information. Entre-temps, les groupes de soutien à travers la région sont invités à écrire à l’ambassade de l’Inde de leur pays pour exiger la réouverture du bureau.
Consulter les sites suivants :
– Mizzima : http://tinyurl.com/3chjaf
– SEAPA : http://www.seapabkk.org/
(17 avril 2007)