À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse (le 3 mai) en Colombie, le Comité de coordination des organisations de défense de la liberté de la presse (Coordinating Committee of Press Freedom Organizations, CCPFO), qui regroupe neuf organisations de défense de la liberté de la presse, a approuvé à l’unanimité une […]
À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse (le 3 mai) en Colombie, le Comité de coordination des organisations de défense de la liberté de la presse (Coordinating Committee of Press Freedom Organizations, CCPFO), qui regroupe neuf organisations de défense de la liberté de la presse, a approuvé à l’unanimité une résolution d’appui à un journaliste espagnol qui fait l’objet de harcèlement judiciaire depuis plus de dix ans devant les tribunaux espagnols.
Il y a onze ans, José Luis Gutiérrez a été accusé d’avoir violé le « droit de préserver l’honneur » du roi du Maroc Hassan II, après que son journal, « Diario 16 », aujourd’hui disparu, eut publié un reportage sur la saisie de cinq tonnes de haschisch dans un camion appartenant à la Couronne royale du Maroc. Bien que le reportage ait cité des sources policières et qu’il ait été démontré comme exact, le journaliste a été trouvé coupable et condamné par quatre tribunaux espagnols, dont la plus haute instance du pays.
Ayant épuisé toutes les voies légales en Espagne, Gutiérrez porte maintenant son affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avec l’appui du CCPFO.
Cette affaire constitue un « très dangereux précédent, qui permet aux dirigeants de gouvernements autocratiques de faire taire les journalistes dans les pays démocratiques », dit la résolution du CCPFO, et la CEDH devrait « proclamer l’affaire nulle et non avenue ».
Sept des neuf groupes membres du CCPFO ont en outre soumis à la Cour européenne le 3 mai un mémoire à titre d’intervenants désintéressés au nom de Gutiérrez, pressant la CEDH d’éliminer les deux lois utilisées pour le mettre en accusation. Parmi les signataires du mémoire, on compte le Comité pour la protection des journalistes, l’Association internationale de radiodiffusion, la Fédération internationale de la presse périodique, l’Institut international de la presse, la Société interaméricaine de la presse, l’Association mondiale des journaux et le Comité mondial pour la liberté de la presse. L’Union de la presse du Commonwealth et la North American Broadcasters Association font aussi partie du CCPFO.
Consulter les sites suivants :
– Alertes de l’IFEX sur Gutiérrez : http://tinyurl.com/38wb42
– Pour s’informer de l’affaire devant la CEDH, courriel : freepress[@]wpfc[.]org
(8 mai 2007)