Un journaliste qui se rendait à une conférence de presse a été tué par une bombe artisanale installée en bordure de la route dans le sud de la Somalie, selon ce que rapportent le Syndicat national des journalistes somaliens (National Union of Somali Journalists, NUSOJ) et d’autres membres de l’IFEX. Hassan Kafi Hared, correspondant d’une […]
Un journaliste qui se rendait à une conférence de presse a été tué par une bombe artisanale installée en bordure de la route dans le sud de la Somalie, selon ce que rapportent le Syndicat national des journalistes somaliens (National Union of Somali Journalists, NUSOJ) et d’autres membres de l’IFEX.
Hassan Kafi Hared, correspondant d’une agence de nouvelles administrée par le gouvernement somalien, la Somali National News Agency (SONNA), et du site web somalien Gedonet.com, se rendait à pied à une conférence de presse à Kismayo lorsqu’une mine antipersonnelle activée à distance a explosé sur la route dans le village voisin de Siyad. Deux médecins de Médecins Sans Frontières des Pays-Bas et leur chauffeur somalien ont également perdu la vie dans cet attentat lorsque leur véhicule a été soufflé par l’explosion.
Hared était aussi membre de longue date du NUSOJ, et il avait été trésorier de la section locale de l’organisation pour sud-est.
Selon RSF, Kismayo et la région environnante ont été en grande partie épargnés par les insurgés islamistes de Mogadiscio – ils sont déjà sous le contrôle de clans locaux. Mais les rebelles ont menacé récemment de lancer des attaques et de procéder à des bombardements à l’extérieur de la capitale. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte que, depuis octobre, six journalistes basés à Kismayo se sont enfuis au Kenya.
La mort de Hared survient après qu’on eut rapporté qu’un autre journaliste a été passé à tabac pour avoir eu des émissions « biaisées et provocatrices », indiquent le NUSOJ et la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Le 26 janvier, Abdihakim Yusuf Moalim, journaliste à la station de radio privée Somali Broadcasting Corporation (SBC) à Bossasso, au Puntland, couvrait une rencontre entre des hauts responsables du Puntland et des communautés locales de Bossasso.
Le sous-ministre de la Sécurité du Puntland, Ibrahim Artan, a gifflé Moalim et l’a accusé, lui et sa station de radio, d’avoir diffusé des reportages « biaisés et provocateurs ». Moalim a ensuite été battu violemment par les gardes de sécurité d’Artan et détenu pendant une heure.
Consulter les sites suivants :
– NUSOJ : http://ifex.org/en/content/view/full/90297/
– NUSOJ, à propos de Moalim : http://tinyurl.com/2u7cuq
– CPJ : http://tinyurl.com/2l37ph
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=5754&Language=EN
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=25224
(29 janvier 2008)