Une reporter mexicaine visée par des menaces de mort, du sabotage, des poursuites en diffamation et du harcèlement policier pour avoir mis au jour des réseaux de prostitution et de pornographie infantile, est la lauréate de cette année du prestigieux Prix mondial Guillermo Cano de la Liberté de la presse, décerné par l’UNESCO. Lydia Cacho […]
Une reporter mexicaine visée par des menaces de mort, du sabotage, des poursuites en diffamation et du harcèlement policier pour avoir mis au jour des réseaux de prostitution et de pornographie infantile, est la lauréate de cette année du prestigieux Prix mondial Guillermo Cano de la Liberté de la presse, décerné par l’UNESCO.
Lydia Cacho Ribeiro, reporter pigiste basée à Cancun, au Mexique, couvre fréquemment le crime organisé et les affaires de corruption pour le quotidien « La Voz del Caribe ».
En 2006, Cacho a publié des reportages sur la mort violente de centaines de jeunes femmes à Ciudad Juárez, une ville du nord du Mexique. Elle a été arrêtée pour diffamation en décembre 2005 après avoir fait paraître « Les Diables de l’Eden », un livre sur la pornographie infantile chez les politiciens et les hommes d’affaires mexicains. Les accusations ont par la suite été abandonnées. Ce mois-ci, les autorités de l’État de Puebla ont tenté de bloquer le lancement du dernier livre de Cacho, « Memorias de una Infamia » (Mémoires d’une infamie), dans lequel elle décrit les diverses attaques et menaces dirigées contre elle depuis la publication des « Diables ».
« Un journaliste qui connaît l’environnement antagoniste dans lequel il ou elle travaille et continue à faire ce qu’il faut en tenant les lecteurs, les auditeurs et les spectateurs informés de leur société, mérite d’être reconnu pour sa contribution à la liberté d’expression, où que ce soit dans le monde », a déclaré le président du jury Joe Thloloe, Ombudsman pour la presse du Conseil de presse d’Afrique du Sud. « Lydia Cacho est une lauréate de cette trempe. »
La récompense de 25 000 $ US porte le nom d’un journaliste colombien assassiné en 1986 après avoir dénoncé les puissants caïds de la drogue de son pays. Cacho recevra sa récompense lors d’une cérémonie à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, à Maputo, au Mozambique. Le thème de cette année sera la liberté des médias et l’accès à l’information.
Consulter les sites suivants :
– UNESCO, à propos de Cacho : http://tinyurl.com/4skxnl
– Journée mondiale de la liberté de la presse 2008, de l’UNESCO : http://tinyurl.com/5a6ezb
(15 avril 2008)