La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et l’Institut international de la presse (IIP) demandent la tenue d’une enquête sur le décès du photojournaliste Richard Mills, d’Irlande du Nord, correspondant du « Times » de Londres, trouvé mort dans sa chambre d’hôtel de Harare le 14 juillet. Selon la police, il serait mort d’asphyxie par pendaison. […]
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et l’Institut international de la presse (IIP) demandent la tenue d’une enquête sur le décès du photojournaliste Richard Mills, d’Irlande du Nord, correspondant du « Times » de Londres, trouvé mort dans sa chambre d’hôtel de Harare le 14 juillet. Selon la police, il serait mort d’asphyxie par pendaison.
Les premiers rapports de la FIJ indiquent que la famille de Mills a exprimé de graves réserves devant l’affirmation que Mills s’était suicidé. D’après le « Times », une autopsie effectuée à Harare a déterminé que le suicide était la cause du décès et qu’il n’y avait pas de preuve de geste criminel.
Une déclaration émise ultérieurement par la famille a appuyé les conclusions du pathologiste. Elle disait : « Ayant eu l’occasion d’examiner en détail les circonstances entourant la mort de Richard, nous en sommes venus à conclure qu’il s’est effectivement enlevé la vie. Nous reconnaissons que la souffrance et les difficultés extrêmes dont il a été le témoin direct dans beaucoup de situations extrêmement pénibles à travers le monde ont été trop pour lui. »
Mills, qui avait travaillé en Irak, en Afghanistan et au Pakistan, devait quitter le Zimbabwe le lendemain de sa mort. Selon l’IIP, il se trouvait au Zimbabwe en mission clandestine qui devait comprendre une entrevue, le jour de sa mort, avec un fermier blanc qui agressé après avoir dénoncé Robert Mugabe à haute voix.
Mills a été inhumé le 29 juillet à Belfast, en Irlande du Nord. Il laisse sa femme et un fils de cinq ans.
La FIJ a fait savoir que « la mort de ce collègue doué… jette une ombre nouvelle sur la crise de la démocratie au Zimbabwe ».
La FIJ exige que la communauté internationale, notamment l’Afrique du Sud, qui joue un rôle clé dans les efforts récents pour conclure une entente de paix entre le parti au pouvoir et l’opposition à Harare, appuie la tenue d’une enquête complète sur la mort du photographe.
Le Zimbabwe est devenu le deuxième pays d’Afrique, après la Somalie, où il est le plus dangereux d’être journaliste, dit la FIJ.
Consulter les sites suivants :
– FIJ : http://tinyurl.com/5qmvgm
– IIP : http://ifex.org/en/content/view/full/95771/
– Times Online : http://tinyurl.com/63bd6j
(30 juillet 2008)