Une autre semaine d’épouvante pour les journalistes, selon les alertes de l’IFEX. Voici quelques-unes des histoires récentes : un journaliste pakistanais a été tué à un poste de contrôle – même si sa voiture portait clairement l’indication « presse ». Un homme qui avait assassiné un photographe argentin en 1997 et qui avait été condamné […]
Une autre semaine d’épouvante pour les journalistes, selon les alertes de l’IFEX. Voici quelques-unes des histoires récentes : un journaliste pakistanais a été tué à un poste de contrôle – même si sa voiture portait clairement l’indication « presse ». Un homme qui avait assassiné un photographe argentin en 1997 et qui avait été condamné à la prison à vie a été remis en liberté, tandis qu’un blogueur birman qui avait critiqué la junte militaire est condamné à vingt ans de prison.
La nouvelle campagne que vient de lancer l’Institut international de la presse (IIP) « Déni de Justice », vise à modifier cette réalité. Elle met en lumière des histoires d’impunité et d’emprisonnement de journalistes partout dans le monde, et s’assure que ces histoires restent visibles, en particulier chez les décideurs.
Les chiffres concernant l’« impunité » sont souvent mentionnés dans les cercles de la libre expression : dans neuf cas sur dix de journalistes assassinés, les auteurs ne sont pas inquiétés. L’IIP regarde au-delà du nombre et raconte des histoires d’impunité. Parmi celles-ci, on note celle d’un journaliste serbe vraisemblablement assassiné pour avoir osé critiquer l’évolution de la situation au Kosovo, celle d’un chroniqueur judiciaire mexicain qui a tout simplement disparu, celle d’un journaliste sri lankais piégé dans la violence du conflit civil de son pays, et enfin celle d’un éloquent défenseur de la liberté de la presse abattu pour avoir résisté aux restrictions imposées à la presse en Gambie.
Ces histoires d’emprisonnement comprennent un groupe de journalistes cubains arrêtés dans une rafle massive déclenchée à la suite d’une pétition demandant des réformes, un reporter bangladais condamné en tout à 48 ans d’emprisonnement dans six affaires différentes, et deux journalistes iraniens qui risquent la peine de mort après s’être intéressés au sort de la communauté kurde du pays.
« Ces histoires relatées par la campagne « Déni de justice » de l’IIP nous rappellent crûment les dangers auxquels sont confrontés les journalistes déterminés à informer le public », dit l’IIP. « Lorsqu’un journaliste est agressé ou jeté en prison, la perte dépasse l’aspect personnel, car des communautés entières perdent l’accès à l’information dont ils ont si cruellement besoin. Nous croyons que ces histoires vont heurter le sens inné de la justice que partagent les gens, mais nous espérons également que cela les incitera à agir. »
L’IIP encourage les médias à appuyer la campagne « Déni de justice » en publiant ces histoires. Le site web de l’IIP présente du matériel de mise en contexte, des interviews et des commentaires sur ces cas à : http://www.freemedia.at/justicedenied
Une partie de ce matériel a été traduite en espagnol, en turc, en farsi et en tigrigna. Des traductions serbe, russe et bengalie seront ajoutées dans un proche avenir.
(12 novembre 2008)