Le Syndicat national des journalistes somaliens (National Union of Somali Journalists, NUSOJ) et d’autres membres de l’IFEX saluent la libération d’un journaliste somalien après 146 jours de captivité, et demandent la remise en liberté, sains et saufs, de deux journalistes étrangers qui avaient été enlevés avec lui. Le photojournaliste Abdifatah Elmi travaillait comme « fixer […]
Le Syndicat national des journalistes somaliens (National Union of Somali Journalists, NUSOJ) et d’autres membres de l’IFEX saluent la libération d’un journaliste somalien après 146 jours de captivité, et demandent la remise en liberté, sains et saufs, de deux journalistes étrangers qui avaient été enlevés avec lui.
Le photojournaliste Abdifatah Elmi travaillait comme « fixer » et traducteur pour la journaliste canadienne Amanda Lindhout et le photographe australien Nigel Brennan lorsque ceux-ci ont été enlevés avec leurs chauffeurs, Mahad Isse et Marwali, tandis qu’ils se rendaient au camp de réfugiés Elasha situé à Afgoye, à l’extérieur de Mogadiscio, le 23 août 2008.
Elmi et les deux chauffeurs ont été relâchés le 15 janvier et sont apparemment en bonne santé. D’après le NUSOJ, on leur a bandé les yeux et on les a emmenés au marché Bakara de Mogadiscio dans un véhicule sport utilitaire, où on les a relâchés.
Lindhout et Brennan sont toujours retenus. Elmi a déclaré au NUSOJ que lui et les chauffeurs ont été gardés en des lieux séparés des étrangers et qu’ils n’ont aucune connaissance de l’endroit où ils se trouvaient.
Selon le groupe des Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE), on ne sait pas grand chose des ravisseurs, sinon qu’ils exigent une rançon de 2,5 millions de dollars (US) depuis plusieurs mois. Le CJFE demande au gouvernement canadien « de tout mettre en oeuvre pour obtenir la libération de ces journalistes ».
Les étrangers, les journalistes et les travailleurs humanitaires sont fréquemment enlevés contre rançon dans ce pays de la Corne de l’Afrique. Divers membres de l’IFEX s’activent dans les coulisses et s’efforcent d’obtenir leur libération.
Le reporter britannique Colin Freeman, du « Sunday Telegraph », et le photographe pigiste espagnol Jose Cendon ont été libérés le 4 janvier après avoir été enlevés le 26 novembre 2008 tandis qu’ils couvraient une affaire de piraterie.
Actuellement, la Somalie vit un changement politique massif. Les forces éthiopiennes se sont retirées du pays, deux ans après être intervenus pour tenter de chasser les islamistes de Mogadiscio. Le gouvernement et les islamistes modérés poursuivent leurs pourparlers sur le partage du pouvoir, tandis que les Nations Unies ont adopté une résolution d’acceptation de principe d’une force de maintien de la paix en Somalie. En ce moment, toutes les factions – qu’elles appuient ou non le processus de paix avec le gouvernement – semblent collaborer.
« Nous invitons le gouvernement de transition, l’alliance de re-libération de la Somalie et les aînés traditionnels à profiter du changement politique en cours dans le pays pour obtenir la libération en toute sécurité d’Amanda et de Nigel. Nous exigeons leur libération immédiate », dit le NUSOJ.
Consulter les sites suivants :
– NUSOJ : http://ifex.org/en/content/view/full/99915
– CJFE : http://www.cjfe.org/releases/2009/16012009somalia.html
– Comité pour la protection des journalistes : http://tinyurl.com/9mo926
– Reporters sans frontières : http://tinyurl.com/b7mmtt
(21 janvier 2009)