L’impunité des crimes contre les journalistes régnait sans partage au Libéria l’an dernier – en partie parce que les autorités se dressent derrière la plupart de ces attaques, apprend-on dans un nouveau rapport du Centre pour l’étude des médias et l’édification de la paix (Center for Media Studies and Peace Building, CEMESP). Intitulé « The […]
L’impunité des crimes contre les journalistes régnait sans partage au Libéria l’an dernier – en partie parce que les autorités se dressent derrière la plupart de ces attaques, apprend-on dans un nouveau rapport du Centre pour l’étude des médias et l’édification de la paix (Center for Media Studies and Peace Building, CEMESP).
Intitulé « The Triumph of Impunity: Account of Attacks on Freedom of Expression in Liberia – 2008 » (Le Triomphe de l’impunité : Compte-rendu des attaques contre la Liberté d’expression au Libéria – 2008), le document dresse la liste des menaces, de la brutalité et de la censure auxquelles les journalistes et d’autres se sont heurtés l’an dernier, et constate que la plupart de ces attaques sont le fait de responsables du gouvernement.
Prenez le cas du ministère de l’Information, qui l’an dernier a tenu parole et a fermé, puis a fini par saisir un média, et qui a aussi empêché des journalistes de participer à une manifestation publique.
Il y a aussi les affaires des forces de sécurité qui brutalisent les journalistes.
Le rapport décrit en outre trois incidents où des gens ont été jetés en prison pour avoir exprimé leur opinion, notamment un incident où deux journalistes ont été incarcérés pour avoir pris des photos, et un autre où un militant de la lutte contre les crimes de guerre a été détenu illégalement parce qu’il voulait présenter une requête au président des États-Unis, qui était en visite.
Le directeur général du CEMESP, Malcolm Joseph, a proclamé que « de manière triomphale, l’impunité s’incruste dans la politique libérienne, au sein de la société et du gouvernement », et il a appelé à des actions du public et du gouvernement contre ceux qui violent et attaquent la presse.
Le CEMESP espère que sa liste des attaques, en plus de commentaires de la part de ceux qui se battent sur le front médiatique au Libéria, vont rehausser la compréhension de la libre expression par le public et renforcer la détermination des gens à se tenir debout pour se défendre contre ceux à qui la libre expression déplaît.
Pour obtenir un exemplaire du rapport, communiquer avec : centerforpeacebuilding (@) yahoo.com ou, pour le lire en ligne, aller à : http://ifex.org/download/en/AttacksVol2CEMESPLiberia.pdf
(11 février 2009)