L’Institut des médias d’Afrique australe (Media Institute of Southern Africa, MISA) et d’autres groupes membres de l’IFEX accueillent favorablement la remise en liberté, la semaine dernière, de la journaliste et championne des droits de la personne Jestina Mukoko, après trois mois d’incarcération, mais ils pressent le gouvernement zimbabwéen de libérer un autre journaliste toujours détenu. […]
L’Institut des médias d’Afrique australe (Media Institute of Southern Africa, MISA) et d’autres groupes membres de l’IFEX accueillent favorablement la remise en liberté, la semaine dernière, de la journaliste et championne des droits de la personne Jestina Mukoko, après trois mois d’incarcération, mais ils pressent le gouvernement zimbabwéen de libérer un autre journaliste toujours détenu.
Mukoko a été enlevée le 3 décembre 2008 à son domicile de Norton. D’abord détenue au secret, elle a comparu devant un tribunal le 24 décembre et été inculpée de complot pour renverser le président Robert Mugabe.
Elle a été détenue dans une prison à sécurité maximale, en isolement cellulaire, elle aurait été torturée en détention et on lui aurait refusé des soins médicaux.
Mukoko a été libérée contre le versement d’une caution de 600 $ US et contrainte de remettre son passeport. « C’est bon d’être libre, mais être détenue a été une épreuve et je dois m’occuper de ma santé », a-t-elle dit aux reporters.
« Mukoko a été détenue injustement pendant trois mois dans des conditions très troublantes », a déclaré Reporters sans frontières (RSF). « Nous sommes extrêmement soulagés de savoir qu’elle est enfin libre, mais son supplice ne sera pas terminé tant que les autorités n’auront pas abandonné les charges qui pèsent contre elle. »
RSF espère que sa libération, quelques semaines à peine après la formation avec l’opposition d’un gouvernement d’unité nationale, constituera le point de départ d’une nouvelle attitude gouvernementale de respect de la libre expression.
Ancienne communicatrice à la Zimbabwe Broadcasting Corporation (ZBC) et à « Voice of The People », une chaîne privée, Mukoko dirige maintenant le Zimbabwe Peace Project (Projet de paix au Zimbabwe), une organisation de défense des droits de la personne qui a suivi de près la violence politique récente au Zimbabwe.
Par ailleurs, le photographe pigiste Shadreck Manyere, enlevé par des agents du gouvernement le 13 décembre 2008, puis inculpé de banditisme, sabotage et terrorisme, accusations pour lesquelles il risque entre vingt ans de prison et la prison à vie, est toujours en détention, rapportent le MISA et RSF. Les membres de l’IFEX exigent sa remise en liberté immédiate.
Consulter les sites suivants :
– MISA : http://ifex.org/fr/content/view/full/101248
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=30457
– Page de l’IFEX sur le Zimbabwe : http://tinyurl.com/b6w26p
(11 mars 2009)