Le crime pour lequel l’ancienne correspondante au Monde dans les Balkans a été condamnée par le TPIY ne fait pas partie des “crimes graves que ce tribunal a pour mission de juger”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères.
(RSF/IFEX) – Le 26 décembre 2011 – Reporters sans frontières se réjouit de la décision de la France de ne pas arrêter l’ancienne porte-parole du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), Florence Hartmann, accusée “d’outrage à la cour”, et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Le crime pour lequel l’ancienne correspondante au Monde dans les Balkans a été condamnée par le TPIY ne fait pas partie des “crimes graves que ce tribunal a pour mission de juger”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères lundi 26 décembre 2011, ajoutant que “la France ne dispose d’aucun fondement juridique pour asseoir une éventuelle coopération”.
Reporters sans frontières apelle les autres pays européens à suivre le même exemple. Mme Hartmann n’a fait que son travail d’information, en aucun cas telle condamnation ne saurait être justifiée. Le TPIY a condamné Florence Hartmann à 7000 euros d’amende en 2009, transformé en 7 jours de prison le 16 octobre 2011, pour avoir révélé deux informations confidentielles dans le procès de Slobodan Milosevic, et qui aurait permis de prouver l’implication de la Serbie dans le massacre de Srebrenica en 1995.