(RSF/IFEX) – Les locaux de la station de radio catholique Radio Wa ont été détruits, le 27 septembre 2002, par les rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), dans la ville de Lira, au nord du pays. « Nous vous demandons de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour assurer la sécurité des […]
(RSF/IFEX) – Les locaux de la station de radio catholique Radio Wa ont été détruits, le 27 septembre 2002, par les rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), dans la ville de Lira, au nord du pays.
« Nous vous demandons de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour assurer la sécurité des journalistes et des médias, de manière qu’ils puissent continuer à travailler », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF, dans un courrier adressé à Yoweri Museveni, président de la République. « Les rebelles ont bien compris que la radio était un enjeu particulièrement important vu que la majeure partie de la population l’utilise pour se tenir informée », a ajouté Ménard.
Les locaux de la radio catholique, Radio Wa, ont été détruits le 27 septembre, par les rebelles de la LRA. Selon des témoins, environ vingt rebelles ont utilisé des haches pour pénétrer dans la station et y faire exploser des grenades. Elle a été totalement détruite par les flammes. Les dirigeants de la radio avaient pourtant, peu de temps auparavant, demandé aux autorités d’assurer la sécurité des locaux. Douze militaires avaient ainsi été déployés autour de la radio dans la nuit du 26 au 27 septembre. Mais, selon des témoins, onze des militaires présents auraient pris la fuite à l’arrivée des rebelles.
RSF rappelle que le 31 juillet, Els De Temmerman, ancienne journaliste belge de la VRT, était menacée de mort par les rebelles ougandais (consulter l’alerte de l’IFEX du 1er août 2002). Une lettre de leur chef, Joseph Kony, commandant son assassinat, avait été trouvée sur un rebelle lors de sa capture par l’armée ougandaise. Cette menace de mort faisait suite à la parution du livre de De Temmerman, intitulé « Filles d’Aboke », où elle décrit les mauvais traitements subis par des adolescents intégrés de force dans le mouvement du fanatique religieux, Kony.