Les membres du Groupe de l’IFEX chargé de la surveillance de la Tunisie (TMG) ont jeté le 31 mars 2005 la lumière sur la situation troublante de la liberté d’expression en Tunisie à l’occasion d’une discussion en table ronde à Genève, lors de la session annuelle de la Commission des droits de l’homme des Nations […]
Les membres du Groupe de l’IFEX chargé de la surveillance de la Tunisie (TMG) ont jeté le 31 mars 2005 la lumière sur la situation troublante de la liberté d’expression en Tunisie à l’occasion d’une discussion en table ronde à Genève, lors de la session annuelle de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies.
Alors que la Tunisie accueillera le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) en novembre 2005, les membres du TMG affirment que le gouvernement éprouve le besoin de rehausser considérablement sa fiche au chapitre de la libre expression et des autres droits de la personne s’il veut obtenir le droit de tenir le sommet.
Les discussions en table ronde ont eu lieu au Palais des Nations et des représentants de l’Union internationale des éditeurs, du PEN de Norvège et du PEN International ont agi comme modérateurs. La table ronde se composait d’écrivains tunisiens, de journalistes, d’éditeurs, de militants et de représentants d’organisations internationales, dont l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires et l’Association mondiale des journaux. Les discussions sont rendues possibles grâce à l’appui de la fondation norvégienne Fritt Ord et de KOPINOR, l’organisation norvègienne de défense des droits à la reproduction.
Les discussions de la table ronde succèdent au passage d’une mission d’information en Tunisie, en janvier 2005, au cours de laquelle les membres du TMG ont constaté de nombreux sujets de préoccupation en ce qui concerne la situation de la libre expression dans le pays.
La mission a constaté en effet de nombreux incidents où les droits de la personne ont été bafoués, notamment le recours à la torture par les services de sécurité, l’incarcération des gens qui expriment leur opinion, des restrictions à la liberté d’association, la surveillance policière des courriels et le blocage des nouvelles et des sites web d’informations.
Le TMG constate également une absence de pluralisme dans la propriété des médias électroniques, des tentatives pour bloquer la distribution des livres et des publications, ainsi que la censure systématique de la presse.
Le dossier du TMG « Tunisia: Freedom of Expression Under Siege » [Tunisie : La liberté d’expression en état de siège] propose les étapes que devrait suivre le gouvernement tunisien pour que le pays se conforme aux normes internationales en matière de droits de la personne, notamment la fin du harcèlement et de l’intimidation des défenseurs des droits de la personne, la levée des contrôles des sites web et le respect des droits individuels à la liberté de mouvement, d’assemblée et d’association.
Le TMG est une coalition de 13 organisations nationales, régionales internationales qui font partie du réseau de l’IFEX.
Lire le rapport à : http://ifex.org/fr/content/view/full/64664/
Consulter :
– Nouvelles de l’IFEX sur le SMSI : http://ifex.org/fr/content/view/full/51724/
– SMSI : http://www.itu.int/wsis/index.html
– Dossier sur la liberté de la presse en Tunisie : http://www.freemedia.at/wpfr/Mena/tunisia.htm
– Commission des droits de l’homme des Nations Unies : http://www.ohchr.org/french/bodies/chr/index.htm