Sayed Parwiz Kambakhsh, 23 ans, étudiant afghan en journalisme, a été condamné à mort en janvier pour blasphème – à l’issue d’un procès à huis clos, sans bénéficier d’avocats pour le défendre. Joignez-vous à la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et à d’autres groupes concernés pour exiger une détermination prompte et équitable de l’appel de […]
Sayed Parwiz Kambakhsh, 23 ans, étudiant afghan en journalisme, a été condamné à mort en janvier pour blasphème – à l’issue d’un procès à huis clos, sans bénéficier d’avocats pour le défendre. Joignez-vous à la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et à d’autres groupes concernés pour exiger une détermination prompte et équitable de l’appel de Kambakhsh, laquelle a déjà été retardée deux fois.
Les affiliés de la FIJ en Afghanistan, à savoir l’Association des journalistes indépendants d’Afghanistan (Afghan Independent Journalists’ Association, AIJA) et le Comité pour la protection des journalistes afghans (Committee to Protect Afghan Journalists, CPAJ), font remarquer que l’audition de l’appel, prévue pour le 25 mai, a été ajournée pendant une semaine en raison du mauvais état de santé de Kambakhsh. D’après son frère, le journaliste Yaqub Ibrahimi, réputé pour son franc parler, Kambakhsh est épuisé par sa détention prolongée dans des conditions insalubres et par le grave stress psychologique qu’il subit depuis son arrestation en octobre dernier.
Tout cela survenait après une première remise le 18 mai, en raison de l’absence d’un avocat de la défense de Kambakhsh.
« Manifestement, prolonger la détention du jeune journaliste parce qu’il est en mauvaise santé, alors que son mauvais état de santé est la conséquence de sa détention prolongée, ne répond à aucune norme d’équité », dit la FIJ.
Reporter au journal « Jahan-e Naw » (« Le Nouveau Monde »), Kambakhsh a été arrêté en octobre 2007 parce qu’il avait distribué ce que des responsables ont décrit comme de la documentation anti-islamique. Il avait donné à des amis un article qui disait que le prophète Mahomet ne tenait aucun compte des droits des femmes. Il est aussi accusé de possession de livres anti-islamiques et d’avoir ouvert des classes de débats anti-islamiques.
Ibrahimi croit que les chefs d’accusation portés contre son frère ne sont qu’un prétexte pour lui faire cesser de pratiquer son propre journalisme d’enquête – Ibrahimi a été visé avant l’arrestation de Kambakhsh pour des reportages de sa plume critiquant des responsables locaux et des seigneurs de guerre.
Associez-vous à l’invitation de la FIJ et faites parvenir un message aux autorités pour les prier instamment d’assurer une détermination rapide et équitable de l’appel de Kambakhsh : http://tinyurl.com/4f6t9p
Faites aussi parvenir un message d’appui pour exiger la libération immédiate de Kambakhsh en communiquant avec KabulPress.org à : http://tinyurl.com/2pnthj
(27 mai 2008)