Selon lâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA), le ministre de lâInformation, des Postes et des Télécommunications du Zimbabwe vient de terminer, à lâintention des médias et de la presse, la préparation dâune politique-cadre qui âcherche à réglementer le fonctionnement des médias au Zimbabweâ. Le MISA rapporte que la politique-cadre qui doit encore être étudiée au […]
Selon lâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA), le ministre de lâInformation, des Postes et des Télécommunications du Zimbabwe vient de terminer, à lâintention des médias et de la presse, la préparation dâune politique-cadre qui âcherche à réglementer le fonctionnement des médias au Zimbabweâ. Le MISA rapporte que la politique-cadre qui doit encore être étudiée au Conseil des ministres puis présentée à un congrès des parties intéressées, porte sur âles médias et lâintérêt public, la propriété des médias, les questions professionnelles et dâéthique en journalisme, les médias et la loi, les
garanties à la liberté de la presse, lâaccès à lâinformation et lâinstauration dâun conseil de presse prévu par la loiâ.
Le MISA rapporte que le secrétaire permanent du Zimbabwe, Willard Chiwewe, a déclaré que le cadre nâentraverait pas la liberté de la presse et nécessiterait probablement lâabrogation de la Loi sur les secrets officiels. Chiwewe a ajouté que le document comprend une âLoi sur lâinformation qui réglemente les médias et oblige le
gouvernement à fournir des informations au publicâ. Dâaprès le MISA, la loi ne
sâapplique pas à certains domaines classifiés, comme les renseignements, la politique étrangère et âles forces militaires stratégiquesâ, sur lesquels la publication dâinformations serait toujours considérée comme un âdélitâ. Le MISA affirme en outre que la politique-cadre prévoit lâinstauration dâun âconseil de presseâ représentant toutes les parties intéressées.
Lâannonce de la sortie du document arrive au moment où plusieurs poursuites judiciaires sont pendantes devant les tribunaux du Zimbabwe. Les journalistes Mark Chavunduka et Ray Choto, qui sont plongés dans leur propre bataille judiciaire personnelle, ont demandé la semaine dernière à la Cour suprême âde forcer le commissaire de la police, Augustine Chihuri, à faire enquête sur les crimes commis par les agents de lâÃtat contre les journalistesâ. Le MISA rapporte également quâun organisme non gouvernemental qui travaille à la réforme constitutionnelle, lâAssemblée nationale constitutionnelle (NCA), a annoncé quâil pourrait réactiver les poursuites
judiciaires entreprises contre la âZimbabwe Broadcasting Corporationâ (ZBC), par suite
des son refus de diffuser à la radio et à la télévision les messages publicitaires de la
NCA.