Malgré lâétroitesse de son marché, la presse de langue anglaise du Cambodge contribue à la libre expression dans le pays. Telle est la constatation de lâInstitut international de la presse (IIP) dans son âIPI Reportâ (deuxième trimestre de 1999). Nés sous les auspices des Nations Unies au début des années 90 après des décennies de […]
Malgré lâétroitesse de son marché, la presse de langue anglaise du Cambodge contribue à la libre expression dans le pays. Telle est la constatation de lâInstitut international de la presse (IIP) dans son âIPI Reportâ (deuxième trimestre de 1999). Nés sous les auspices des Nations Unies au début des années 90 après des décennies de guerre, le âCambodia Dailyâ et le âPhnom Penh Postâ sont les deux seuls journaux indépendants, à propriété américaine, en Asie du Sud-Est. Dans le âIPI Reportâ, David Lamb affirme que le lectorat des deux journaux sâétend aux fonctionnaires du gouvernement et aux diplomates, journalistes, investisseurs, décideurs politiques et autres Cambodgiens qui lisent lâanglais, au pays et à lâétranger.
Selon le âIPI Reportâ, le coup dâÃtat de 1997 a ruiné lâéconomie du Cambodge et anéanti la plupart des sources de revenus publicitaires des médias. Depuis les élections de lâan dernier, cependant, lâancien dirigeant du coup dâÃtat, maintenant Premier ministre, Hun Sen, semble sâêtre mué en un ânouveau défenseur de la presse libreâ, encore que ce soit pour courtiser les investisseurs étrangers. Cette situation a stimulé la vente dâannonces publicitaires et maintenu les journaux à flot. Il y a au Cambodge quelque soixante publications en langue khmère, et chacune est soutenue par un groupe politique. Quant au âCambodia Dailyâ et au âPhnom Penh Postâ, on sây réfère pour lâobjectivité, lâanalyse politique et lâexactitude dans la relation des faits. Le personnel des deux journaux comprend un certain nombre dâOccidentaux (sept au âDailyâ et quatre au âPostâ). Dâaprès le directeur de la rédaction et éditeur du âPostâ, Michael Hayes, âle problème le plus important est économique et non pas politique. La presse libre va se porter de mieux en mieux au Cambodge.â