ARTICLE 19 prévient que les élections prévues en octobre prochain ne sauraient être qu’une « farce », à moins qu’on ne corrige d’urgence certaines questions, notamment l’absence de liberté des médias. Le 6 juillet, ARTICLE 19 a demandé au Secrétaire général du Commonwealth de prendre la tête d’une mission tripartite qui se rendrait en Tanzanie d’ici deux […]
ARTICLE 19 prévient que les élections prévues en octobre prochain ne sauraient être qu’une « farce », à moins qu’on ne corrige d’urgence certaines questions, notamment l’absence de liberté des médias.
Le 6 juillet, ARTICLE 19 a demandé au Secrétaire général du Commonwealth de prendre la tête d’une mission tripartite qui se rendrait en Tanzanie d’ici deux semaines pour consolider les efforts défaillants de la communauté internationale en vue de résoudre la crise politique à Zanzibar.
ARTICLE 19 demande instamment la constitution d’une délégation de représentants du Commonwealth, des Nations Unies et de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) pour s’attaquer d’urgence aux trois questions suivantes : (1) « la réforme de la commission électorale de Zanzibar, qui reste un instrument du gouvernement »; (2) « le harcèlement des leaders de l’opposition, qui se poursuit entre autres par des procès sur de fausses accusations »; (3) « l’abus par le gouvernement des médias financés par les fonds publics, qui continuent à diffuser de la propagande ».
Selon ARTICLE 19, « on devrait procéder à la restructuration complète des médias afin de bénéficier d’une couverture équilibrée et impartiale ».
Dans un rapport publié en avril 2000 et intitulé « Zanzibar: Democracy on Shaky Foundation » [Zanzibar : Une démocratie sur des bases chancelantes], ARTICLE 19 fait remarquer que la loi principale de Zanzibar concernant la presse écrite est « beaucoup plus étendue est plus répressive » que la loi équivalente en vigueur sur le continent. « On peut en mesurer la lourdeur, dit le rapport, par le fait que, tout à l’opposé de la Tanzanie continentale, pas un seul quotidien ni magazine d’informations privé n’a son siège social à Zanzibar. »
Il ajoute que la loi sur la presse écrite de Zanzibar « fixe des conditions difficiles et arbitraires à la pratique du journalisme écrit, entre autres la nécessité pour chaque journaliste d’obtenir du gouvernement un permis, et des conditions extrêmement difficiles en ce qui concerne la propriété et la publication des journaux. La loi donne en outre aux fonctionnaires du gouvernement et à la police des pouvoirs presque sans limite de saisie des publications, de perquisition, d’arrestation et de suspension ou d’interdiction des publications ou des journalistes. Ces mesures sont appliquées grâce à certaines dispositions en matière de sédition et de diffamation. »
Pour plus de renseignements, et pour lire le rapport intégral d’avril 2000, consulter le site d’ARTICLE 19 à
http://www.article19.org.