La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent que des inconnus ont abattu Alfonso Gomez Méndez. Gomez était chez lui avec sa famille quand cinq hommes portant des cagoules sont entrés chez lui le 9 février et lâont abattu. Il était propriétaire et directeur de la radio communautaire Ecos de la […]
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent que des inconnus ont abattu Alfonso Gomez Méndez. Gomez était chez lui avec sa famille quand cinq hommes portant des cagoules sont entrés chez lui le 9 février et lâont abattu. Il était propriétaire et directeur de la radio communautaire Ecos de la Sierra, au village de Palmor, dans le département de Magdalena (nord-est). Il dirigeait également un service de télévision par câble dans la région. Gomez utilisait sa station pour faire la promotion des campagnes dâaction communautaire.
Par ailleurs, lorsquâils lisent les journaux, les Colombiens sont confrontés non seulement au conflit armé dans lequel leur pays est plongé, mais aussi à la bataille acharnée qui se livre pour obtenir une information indépendante. Câest ce que déclare Fabio Castillo dans la dernière édition de âIndex on Censorshipâ (vol. 1, 2000). Dans son article intitulé âThe Unpublished Warâ (La guerre non publiée), Castillo dit que la propriété des médias colombiens est concentrée entre les mains de deux groupes financiers, le groupe Santodomingo et le groupe Ardila Lulle. Seulement un reportage sur dix provient dâune autre source, dit Castillo. La mainmise des deux groupes sur les médias sâétend aux journaux aussi bien quâà la radio et à la télévision, et elle se fait aussi sentir dans la publicité. Les intérêts des groupes âcomprennent la fabrication, la banque et le commerce, tandis que leurs stations de radio et de télévision véhiculent la majeure partie de leurs publicitésâ. Devant un tel contrôle, Castillo indique que la plupart des journalistes en sont réduits à pratiquer lâautocensure. Ceux qui ne le font pas sâexposent à dâintenses pressions et à des menaces de mort. Selon Castillo, soixante journalistes ont connu une mort violente en Colombie au cours des vingt dernières années. Faisant remarquer cependant lâexpansion de 500 stations de radio et de télévision communautaire dans le pays, Castillo affirme quâune certaine forme de journalisme indépendant survit.
Certains journalistes colombiens, estiment toutefois que les menaces de mort quâils ont reçues ne leur donnent pas dâautre choix que de rester silencieux ou dâabandonner la profession. Câest ce que déclare Alvaro Montoya Gomez dans le même numéro de âIndex on Censorshipâ. Soulignant que âle journalisme sans la liberté est impossibleâ, lâarticle de Montoya âJe me noie dans le silenceâ illustre la peur extrême dans laquelle vivent les journalistes colombiens. Montoya est un journaliste et caricaturiste qui a dû abandonner tout travail dans les médias le 25 novembre dernier après que sa famille eut reçu des menaces de mort. Pour obtenir un exemplaire du dernier numéro de âIndex on Censorshipâ, écrire au 33 Islington High St., London N19LH, Royaume-Uni; téléphone : +44 171 278 2313; télécopieur : +44 171 278 1878; courrier électronique : tony@indexoncensorship.org; site web : http://www.indexoncensorship.org. Pour avoir dâautres nouvelles en espagnol sur la liberté de la presse en Colombie, visiter le site web de la âFundacion para la Libertad de Prensaâ (Fondation pour la liberté de la presse) à lâadresse http://www.flipcolombia.org/.