Les journalistes et les bureaux des journaux redeviennent la cible des militants politiques au Bangladesh, rapporte le groupe Media Watch. Les principaux partis politiques dâopposition, le Parti Nationaliste du Bangladesh (BNP), le parti Jatyo (JP), le le Jamat-e-islami et le parti Islami Okkyo Jote ont lancé un appel à une grève générale de trois jours, […]
Les journalistes et les bureaux des journaux redeviennent la cible des militants politiques au
Bangladesh, rapporte le groupe Media Watch. Les principaux partis politiques dâopposition, le
Parti Nationaliste du Bangladesh (BNP), le parti Jatyo (JP), le le Jamat-e-islami et le parti Islami
Okkyo Jote ont lancé un appel à une grève générale de trois jours, du 9 au 11 février. Pendant la
grève, les bureaux de deux journaux ont été attaqués, quatre véhicules transportant des
journalistes ont été incendiés, quatre photo journalistes ont été agressés, lâun dâeux a même reçu
une balle, et cinq autres journalistes ont été empêchés dâexercer leur profession. Le 9 février, un
groupe de partisans de la grève à Dhaka, la capitale, qui tentaient de mettre le feu à un pousse-
pousse, ont tiré sur le photographe du journal âBhorer Kagojâ, Massoud Parvez Anis, quand
celui-ci a tenté de prendre une photo. Le même après-midi, à Dhaka, les partisans de la grève ont
attaqué les bureaux du journal âDaily Starâ, lâun des quotidiens en langue anglaise les plus
respectés du pays. Après que cinq autres journalistes eurent été agressés par des militants de
lâopposition, les journalistes locaux ont réagi en boycottant les ânouvelles sur les partis
dâopposition tant que ceux-ci ne présenteraient pas dâexcuses pour les gestes de leurs partisansâ,
de préciser Media Watch.
Selon Media Watch, le 13 février, le ministère de lâIntérieur du Bangladesh âa ordonné aux
différents corps policiers dâassurer lâentière protection des journalistes professionnels, par tous les
moyens possiblesâ. Aussi le 13 février, la Bangladesh Sangbadpatra Parisad (BSP), lâassociation
des propriétaires de journaux du Bangladesh, sâest déclarée inquiète de ce que âces jours derniers,
les journalistes et les journaux sont devenus la cible principale des militants [qui] non seulement
sâen prennent aux journalistes, mais sâattaquent aussi aux camelots et aux représentants des
journaux, pour les empêcher dâen faire la distribution. Ce genre dâactions menace la sécurité
personnelle et celle des institutions, et bouleverse également la situation économique des médiasâ.