La Fondation de la presse du Pakistan (PPF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent que trois personnes ont perdu la vie et trois autres au moins ont été blessées le 6 novembre quand une bombe a explosé dans les locaux du groupe de presse âNawa-i-Waqtâ, de Karachi, […]
La Fondation de la presse du Pakistan (PPF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent que trois personnes ont perdu la vie et trois autres au moins ont été blessées le 6 novembre quand une bombe a explosé dans les locaux du groupe de presse âNawa-i-Waqtâ, de Karachi, qui publie les quotidiens âNawa-i-Waqtâ, en ourdou, âNationâ en anglais, ainsi que plusieurs autres publications. Seuls les employés du service de la publicité se trouvaient dans lâimmeuble, les journalistes ayant évacué les lieux il y a quelques années, à la suite dâun incendie criminel et dâattaques à la roquette. Parmi les victimes se trouvent le chef du service de publicité de âNawa-i-Waqtâ, Najmul Hasan Zaidi, et la femme qui aurait transporté la bombe. âCette nouvelle attaque contre un organe de presse de Karachi, six mois après lâincendie criminel du âBusiness Recorderâ, marque une dégradation des conditions de sécurité des journalistesâ, a déclaré RSF.
On nâa pas encore déterminé le mobile de lâattaque. Selon lâagence France-Presse, le directeur du journal âNationâ, Arif Nizami, soutient toutefois que le groupe de presse avait reçu des menaces auparavant, et rejette la responsabilité de lâattentat sur le parti Mutthahida Qaumi Movement, qui défend les intérêts des Pakistanais venus de lâInde après la partition de 1947. Par ailleurs, selon le CPJ, le groupe âNawa-i-Waqtâ est âconnu pour sa couverture politique agressiveâ. Les deux quotidiens, âNawa-i-Waqtâ et âNationâ, sont des publications très conservatrices qui ârelaient les positions des mouvements religieux et du parti de lâancien Premier ministre Nawaz Sharif, emprisonné depuis le coup dâÃtat du 12 octobre 1999â. âNationâ a aussi publié récemment des articles sur des affaires de corruption au sein de lâarmée.