Un grand nombre de membres de l’IFEX ont attiré l’attention sur les attaques et les menaces contre les journalistes en Bolivie, tandis que se déroulaient des manifestations populaires de masse qui ont fait plus de 50 morts et mené à la démission, vendredi dernier, du président Gonzalo Sanchez de Lozada. L’Institut pour la presse et […]
Un grand nombre de membres de l’IFEX ont attiré l’attention sur les attaques et les menaces contre les journalistes en Bolivie, tandis que se déroulaient des manifestations populaires de masse qui ont fait plus de 50 morts et mené à la démission, vendredi dernier, du président Gonzalo Sanchez de Lozada.
L’Institut pour la presse et la société (Instituto Prensa y Sociedad, IPYS), l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapportent au moins 17 incidents où des journalistes et des médias ont été attaqués ou menacés pour avoir couvert les manifestations.
Selon l’IPYS, Hugo Manuel Mejía, de Radio Aroma de Comunicación, et Carlos Colque, de Educación Radiofónica de Bolivia (ERBOL) ont été les cibles de tirs des forces de sécurité pendant qu’ils couvraient une manifestation de mineurs à Patacamaya. Ils n’ont pas été blessés sérieusement.
Les studios de deux stations d’Oruro ? Canal 13 Television Universitaria de La Paz et Radio Pío XII ? ont été endommagés le 15 octobre après que des inconnus eurent fait sauter les transmetteurs des stations au moyen d’explosifs, rapportent l’IPYS et l’AMARC. Quelques jours avant l’explosion, Radio Pío XII et trois autres stations de radio avaient reçu des menaces. Radio Pío XII et Canal 13 ont tous deux abondamment couvert les manifestations de masse contre le gouvernement, note le CPJ.
Le même jour, des inconnus confisquaient également des exemplaires du quotidien « El Diario » et de l’hebdomadaire « Pulso », rapporte le CPJ. Les deux publications contenaient des articles demandant la démission de Sanchez de Lozada.
Les manifestations antigouvernementales, qui ont commencé il y a environ un mois à La Paz et dans la ville voisine d’El Alto, et qui se sont étendues au reste du pays, ont rallié les travailleurs syndiqués, les membres des associations de voisins, les mineurs, les étudiants et les planteurs de coca pour s’opposer aux plans du gouvernement de construire un pipe-ligne afin d’exporter du gaz naturel de Bolivie, rappelle le CPJ.
Cependant, après que le gouvernement eut violemment réprimé les manifestations, tuant plus de 50 personnes et en blessant des centaines d’autres, les manifestants ont élargi le spectre de leurs revendications pour inclure la démission du président.
Pour plus de renseignements sur la Bolivie, consulter les sites suivants :
– IFEX : http://ifex.org/fr/content/view/full/562/
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=8278
– CPJ : http://www.cpj.org/attacks02/americas02/bolivia.html
– IPYS : http://ifex.org/en/content/view/full/54400/
– Le Guardian, sur les raisons des manifestations :
http://www.guardian.co.uk/comment/story/0,3604,1067411,00.html