AU SUJET DES CONDITIONS DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE DANS LE PAYS EN CRISE

Tandis que se poursuit la crise militaire en Côte d’Ivoire, Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) expriment leur grave préoccupation à propos de la sécurité des journalistes et de la détérioration des conditions d’exercice de la liberté de la presse dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Depuis le […]

Tandis que se poursuit la crise militaire en Côte d’Ivoire, Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) expriment leur grave préoccupation à propos de la sécurité des journalistes et de la détérioration des conditions d’exercice de la liberté de la presse dans les pays d’Afrique de l’Ouest.

Depuis le déclenchement des violences le 19 septembre, au moins deux journalistes ont été agressés pendant qu’ils couvraient des manifestations, disent RSF et le CPJ. Le 23 septembre, Mamady Keita, reporter au journal « Le Patriote », était agressé par des jeunes du parti au pouvoir, le Front Populaire Ivoirien (FPI), au cours d’un rassemblement à Abidjan, la capitale. Les agresseurs accusaient Keita d’être un espion, fait remarquer RSF. « Le Patriote » est sympathique au parti d’opposition, le Rassemblement des Républicains (RDR).

Deux jours plus tard, le caméraman de Reuters Alain Amontchi était agressé par des partisans du FPI à l’extérieur de l’ambassade de France, devant laquelle ils exigeaient qu’on leur remît le chef du RDR Alassane Dramane Ouattara. Ouattara s’est réfugié à l’ambassade au début des troubles. Selon RSF, les manifestants ont fracassé la caméra d’Amontchi et ont déclaré que les médias étrangers n’étaient pas les bienvenus dans le pays.

Le climat d’intimidation a forcé quatre publications – « Le Patriote », « Tassouman », « Le Libéral » et « 24 Heures » à suspendre leurs activités par crainte d’être attaquées par les partisans du gouvernement, fait remarquer le CPJ. Ces publications ont la réputation d’être fortement défavorables au FPI.

Par ailleurs, depuis le 22 septembre, le gouvernement brouille les signaux des stations de radio locales qui retransmettent des émissions de nouvelles de l’étranger, y compris de la BBC, de Radio France Internationale et d’Afrique No. 1.

Pour plus de précisions voir à www.cpj.org et www.rsf.org.