Le gouvernement de Namibie étudie actuellement deux projets de loi qui, prévient lâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA), pourraient compromettre la liberté des médias dans le pays. En vertu du projet de loi Diamond, les journalistes seraient tenus de dévoiler leurs sources confidentielles de leurs enquêtes sur lâindustrie diamantifère du pays. LâAssemblée nationale a déjà […]
Le gouvernement de Namibie étudie actuellement deux projets de loi qui, prévient lâInstitut des
médias dâAfrique australe (MISA), pourraient compromettre la liberté des médias dans le pays.
En vertu du projet de loi Diamond, les journalistes seraient tenus de dévoiler leurs sources
confidentielles de leurs enquêtes sur lâindustrie diamantifère du pays. LâAssemblée nationale a
déjà approuvé le projet de loi, qui nâattend que la ratification du Président Sam Nujoma. Devant
tous ces éléments inquiétants, le MISA presse le Président de retirer immédiatement ce projet de
loi.
Dâautre part, le projet de Loi sur la Commission du film de Namibie oblige tous les réalisateurs
étrangers à obtenir une autorisation et une approbation écrites de la Commission, qui se compose
essentiellement de représentants du gouvernement, avant de filmer quoi que ce soit en Namibie.
Ce projet de loi, qui nâa été déposé devant le Parlement que le 5 octobre, sera débattu le 14, après
quoi il pourrait être approuvé. Aux termes de ce projet de Loi, âune demande peut être rejetée si,
entre autres, la commission est dâavis que la production du film nâest pas dans lâintérêt de la
Namibie ou de son industrie cinématographiqueâ. Le MISA soutient âlâesprit et le butâ du projet
de Loi sur la Commission du film de Namibie, mais prévient que, dans sa forme actuelle, il
pourrait limiter la liberté dâexpression en permettant à un organisme gouvernemental de refuser
des demandes et décourager les réalisateurs étrangers de tourner en Namibie. Le MISA appelle
donc le gouvernement namibien à modifier le projet de loi en conséquence.