Le président de l’Azerbaïdjan a accordé son pardon et fait libérer cinq journalistes emprisonnés, rapportent l’Institut pour la liberté et la sûreté des reporters (Institute for Reporters’ Freedom and Safety, IRFS), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF), mais au moins trois journalistes restent derrière les barreaux. Samir Sadagatoglu […]
Le président de l’Azerbaïdjan a accordé son pardon et fait libérer cinq journalistes emprisonnés, rapportent l’Institut pour la liberté et la sûreté des reporters (Institute for Reporters’ Freedom and Safety, IRFS), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF), mais au moins trois journalistes restent derrière les barreaux.
Samir Sadagatoglu et Rafiq Tagi, rédacteur en chef et correspondant du journal « Senet », Faramaz Novruzoglu, correspondant du journal « Nota Bene », et Rovshan Kabirli et Yashar Agazade, rédacteur en chef et correspondant du journal « Mukhalifat », figurent parmi les 119 prisonniers pardonnés par décret présidentiel le 28 décembre et remis en liberté le lendemain. D’après l’IRFS et le CPJ, les cinq journalistes avaient été incarcérés au cours des deux dernières années et inculpés de diffamation et « d’incitation à la haine religieuse ».
Les membres de l’IFEX, ainsi que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) espèrent que les autorités profiteront de l’occasion pour dépénaliser la diffamation. Pour sa part, Miklos Haraszti, Représentant de l’OSCE pour la liberté des médias, affirme que « tant que la diffamation restera un délit criminel dans le pays, les journalistes ne pourront travailler sans craindre des poursuites ».
Au moins trois journalistes restent incarcérés : Eynulla Fatullayev et les frères Genimet et Sakit Zakhidov.
Fatullayev, rédacteur à l’hebdomadaire indépendant en langue russe « Realny Azerbajan » et au quotidien en langue azéri « Gündalik Azarbaycan », a été ciblé peu après avoir publié un dossier faisant état de dissimulation officielle dans le meurtre, en 2005, du rédacteur azerbaïdjanais Elmar Huseynov. Fatullayev purge actuellement une peine de prison pour des accusations bidons de diffamation, de terrorisme, d’incitation à la haine ethnique et d’évasion fiscale.
Genimet Zakhidov, rédacteur au quotidien d’opposition « Azadlig », a été placé en détention préventive avant la tenue de son procès en novembre après avoir été accusé de « hooliganisme ». Son frère et collègue de travail, Sakit Zakhidov, purge une peine de trois ans de prison pour possession d’héroïne. Sakit affirme qu’un policier avait « planté » la drogue.
L’IRFS rapporte qu’un quatrième journaliste, Mushvig Huseynov, correspondant du journal « Bizim Yol », reste en détention préventive.
Consulter les sites suivants :
– IRFS, à propos des journalistes ayant reçu un pardon : http://tinyurl.com/yuqvlm
– IRFS, à propos des journalistes toujours incarcérés : http://tinyurl.com/27552e
– CPJ : http://tinyurl.com/yrmmvs
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24958
– OSCE : http://www.osce.org/item/29173.html
– Amnistie Internationale : http://tinyurl.com/yps8qb
(8 janvier 2008)