Les libertés d’expression et d’information sont considérées comme des droits individuels lors des cérémonies régionales organisées par la « Pacific Islands News Association » [Association des médias des Îles du Pacifique] (PINA) à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai à Suva, aux Îles Fidji. L’événement, qui a eu lieu […]
Les libertés d’expression et d’information sont considérées comme des droits individuels lors des cérémonies régionales organisées par la « Pacific Islands News Association » [Association des médias des Îles du Pacifique] (PINA) à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai à Suva, aux Îles Fidji. L’événement, qui a eu lieu au centre du Secrétariat de la Communauté du Pacifique (SPC), à Suva, s’est déroulé en présence de journalistes, de formateurs en journalisme et de dirigeants d’organes d’information provenant de treize pays des îles du Pacifique, ainsi que de diplomates, de représentants d’organismes internationaux et de dirigeants communautaires. Le vice-président de la PINA, William Parkinson, qui a prononcé le discours-programme, a fait remarquer que la nécessité de favoriser la liberté des médias aux îles Fidji résultait des coup d’État militaires de 1987. Parkinson a déclaré aux participants qu' »aux îles Fidji, les gens se sont rendu compte que la liberté des médias était une chose précieuse pour laquelle il fallait se battre. Mais les médias n’étant qu’un élément de la société, nous avons compris que nous ne pouvions mener seuls cette bataille. Il fallait sensibiliser le public à l’importance de la liberté des médias comme droit individuel. » À la suite des coups d’État et d’autres pressions exercées sur les médias de la région, la PINA a entrepris ses campagnes intitulées « La liberté des médias, c’est votre liberté ». Ces campagnes insistaient sur l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies. La PINA souligne l’importance de « défendre et de promouvoir la liberté des médias et, en même temps, d’établir des normes professionnelles par la formation et l’éducation ».
Les cérémonies de la PINA entourant la Journée mondiale de la liberté de la presse comprenaient l’inauguration de deux ateliers régionaux, l’un sur la rédaction et le montage des nouvelles pour la télévision, l’autre sur la formation à donner aux formateurs sur la question des femmes dans les informations. D’autres discours ont été prononcés, entre autres par la Haut commissaire (ambassadrice) intérimaire de l’Australie aux Îles Fidji, Anne Plunkett, qui a inauguré les ateliers et souhaité une participation accrue des femmes. Le vice-directeur général de la Communauté du Pacifique, Jimmie Rodgers, a déclaré que le défi le plus important que devaient relever les médias de la région ces jours-ci était d' »amener les gouvernements à appliquer les principes de la liberté des médias ». La campagne de 1999 de la PINA mettait l’accent sur les célébrations et la promotion du 50e anniversaire de l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies. Avec l’appui de l’UNESCO, la PINA a publié des affiches et des bandes audio et vidéo, pour la radio et la télévision, qui font la promotion de l’article 19 dans les deux langues en usage dans la région, le français et l’anglais. La PINA a également fait traduire le libellé de l’article 19 dans toutes les langues en usage dans la région. Ces traductions sont incluses dans le manuel spécial de Media Freedom.