Le gouvernement de la Corée du Sud prépare une série de restrictions sur l’utilisation de l’Internet afin d’empêcher ce que l’administration aux abois du président Lee Myung Bak appelle la diffusion de fausses informations qui suscitent le désordre social, rapporte l’« International Herald Tribune ». Selon cette proposition, tous les utilisateurs de forums et de […]
Le gouvernement de la Corée du Sud prépare une série de restrictions sur l’utilisation de l’Internet afin d’empêcher ce que l’administration aux abois du président Lee Myung Bak appelle la diffusion de fausses informations qui suscitent le désordre social, rapporte l’« International Herald Tribune ».
Selon cette proposition, tous les utilisateurs de forums et de sites de clavardage seront tenus de s’inscrire sous leur nom véritable, de façon à ce que tout soit vérifiable.
Également, la Commission des Communications de la Corée rendrait obligatoire le retrait par les sites web, pendant 30 jours, des articles qui font l’objet de plaintes parce qu’ils sont frauduleux ou diffamatoires; après quoi, l’organisme coréens chargé d’arbitrer les différends dans les médias trancherait quant à savoir si on permet de publier de nouveau l’article. Les régulateurs n’ont pas prévu de pénalités pour les contrevenants.
Le gouvernement conservateur, sous la houlette de Lee, a dû affronter récemment des manifestations de masse organisées sur Internet pour protester contre les importations de boeuf des États-Unis. Le gouvernement imputait les protestations aux rumeurs et aux mensonges colportés par les utilisateurs de l’Internet, et il accuse les fournisseurs de service d’omettre de policer leur contenu et de fournir une plate-forme aux affirmations diffamatoires et à la cyberintimidation.
Le pays doit se garder d’un « phénomène où des informations fausses et inexactes sont répandues, ce qui favorise l’agitation sociale qui s’étend comme une épidémie », a déclaré Lee récemment dans un discours.
Le projet de loi en préparation dans les officines du parti au pouvoir sera déposé à l’Assemblée nationale en novembre.
Pour en savoir plus : http://tinyurl.com/6o5k73
(10 septembre 2008)