Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte le décès le 9 mars du journaliste Artyom Borovik survenu dans lâécrasement dâun avion, au moment où il se rendait de Moscou en Ukraine. Les quatre autres passagers à bord de lâappareil, qui étaient de la société russe dâexploitation pétrolière âGroupe Allianceâ, ont également péri dans […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte le décès le 9 mars du
journaliste Artyom Borovik survenu dans lâécrasement dâun avion, au moment où il se
rendait de Moscou en Ukraine. Les quatre autres passagers à bord de lâappareil, qui
étaient de la société russe dâexploitation pétrolière âGroupe Allianceâ, ont également
péri dans lâaccident. Les autorités recherchent actuellement les raisons techniques de
lâécrasement, dit le CPJ, mais elles nâéliminent pas un âacte suspectâ. Dâaprès le CPJ,
le président de la société pétrolière, Zeya Bazhayev, qui était à bord, avait reçu des
rebelles tchétchènes des menaces de mort après son ârefus de leur fournir des armesâ.
On se souviendra de Borovik, ancien correspondant du journal âOgonyokâ, pour sa
contribution à lâinstauration de la liberté de la presse en Russie. Borovik est connu pour
sa couverture, pendant les années 80, de lâoccupation de lâAfghanistan par les troupes
de lâex-Union soviétique. Ses reportages avaient ârévélé aux Russes lâamère réalité de
la guerre, et lâont établi comme combattant de lâouverture dans les médiasâ, dit le CPJ.
Borovik a poursuivi son travail dans les années 90 comme producteur de lâémission de
journalisme dâenquête âSovershenno Sekretnoâ (Top Secret). Lâémission a été
interrompue, cependant, après quâune publication étroitement affiliée, âVersiyaâ, eut
accusé de corruption certains personnages importants du Kremlin.