Selon la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et l’Institut international de la presse (IIP), le nombre des journalistes et des artisans des médias assassinés en 1998 en raison de leur travail pourrait atteindre la cinquantaine. La FIJ et l’IIP rapportent en effet qu’au moins 30 journalistes et un artisan des médias ont été tués pour […]
Selon la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et l’Institut international de la presse (IIP), le nombre des journalistes et des artisans des médias assassinés en 1998 en raison de leur travail pourrait atteindre la cinquantaine. La FIJ et l’IIP rapportent en effet qu’au moins 30 journalistes et un artisan des médias ont été tués pour des motifs liés directement à l’exercice de leur profession; les deux organisations fournissent en outre des précisions sur 19 autres cas faisant l’objet d’une enquête. La FIJ et l’IIP dénoncent ces assassinats et demandent aux gouvernements d’assumer leurs responsabilités, de faire enquête et de poursuivre les auteurs de ces crimes.
« Par les temps qui courent, a déclaré le secrétaire-général de la FIJ, Aidan White, il semble acceptable, dans certains milieux, de laisser les meurtres de journalistes impunis. Ces meurtres parfois ne sont pas considérés comme une priorité et on affecte des agents de rang inférieur pour mener les enquêtes. Dans d’autres cas, certains intérêts très puissants veillent à ralentir les enquêtes et à les rendre inefficaces ». Quelle qu’en soit la raison, il y a absence de volonté à poursuivre les auteurs de ces crimes. White poursuit : « Lorsqu’un journaliste est tué, c’est une agression contre toute une population, et non uniquement contre un particulier. Quiconque peut réduire le journalisme au silence peut réduire toute la population au silence ». D’après le directeur de l’IIP, Johann P. Fritz, « les journalistes sont tués pour bâillonner la population. Trop souvent, dans trop de pays, les assassins s’en tirent sans problème. Au delà de l’évidente responsabilité des gouvernements qui doivent rendre la justice, il existe un besoin urgent, pour tous les journaux et les réseaux des médias, de publier, bien en évidence, des reportages sur ces meurtres. […] Les journalistes sont assassinés pour limiter la circulation d’informations gênantes. Pour les médias, il est d’une importance cruciale de donner le plus de visibilité possible à ces meurtres, afin que leurs auteurs découvrent rapidement qu’ils retiennent davantage, et non moins, l’attention du public ».
On peut consulter la version intégrale du rapport sur le site web de la FIJ à l’adresse
http://www.ifj.org/download/killed98.html, ou en obtenir un exemplaire en écrivant à la
FIJ, rue Royale, 266, B-1210 Bruxelles, Belgique; téléphone : +322 223 2265;
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