Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ) rapportent que deux correspondants de guerre réputés, lâEspagnol Miguel Gil Moreno de Mora et lâAméricain Kurt Schork, ont perdu la vie en Sierra Leone alors quâils se déplaçaient en véhicule près […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ) rapportent que deux correspondants de guerre réputés, lâEspagnol Miguel Gil Moreno de Mora et lâAméricain Kurt Schork, ont perdu la vie en Sierra Leone alors quâils se déplaçaient en véhicule près de Rogberi Junction. Moreno de Mora était caméraman et travaillait pour lâAssociated Press Television News (APTN); Schork, quant à lui, était journaliste pour Reuters. Les deux hommes sont tombés dans un guet-apens tendu par des rebelles du Revolutionary United Front (RUF) tandis quâavec deux autres journalistes, ils se déplaçaient en compagnie de soldats de lâarmée régulière de la Sierra Leone (SLA). Quatre soldats ont été tués dans cette attaque, tandis que les deux autres journalistes ont été blessés.
Même si lâon sait quâêtre correspondant de guerre est un métier dangereux, le CPJ rapporte que depuis des années le RUF âvise délibérément les reporters locaux et les correspondants étrangers qui suivent le conflit en Sierra Leoneâ. Les rebelles du RUF et leurs alliés portent la responsabilité du meurtre dâau moins treize des quinze journalistes assassinés dans le pays depuis 1997, simplement pour avoir fait leur métier, dit le CPJ. On trouvera sur le site web du CPJ la liste des quinze journalistes assassinés, à http://www.cpj.org. »>http://www.cpj.org »>http://www.cpj.org.
En ce qui concerne le processus de vérité et de réconciliation en Sierra Leone, le groupe Forum of Conscience, sur place dans le pays, et le groupe ARTICLE 19 estiment quâil faudrait avoir une âapproche à deux voletsâ pour aborder la vérité et la réconciliation. Le processus recommandé devrait inclure et la Commission Vérité et réconciliation (TRC), prévue aux termes de lâaccord de paix signé à Lomé en 1999, et lâinstauration dâun Tribunal pénal international sur les crimes de guerre, afin de faire le procès de Foday Sankoh et dâautres dirigeants accusés de crimes contre lâhumanité. La campagne pour la création dâun tribunal international fait suite à âlâagression directe [du RUF] contre le processus de paixâ mais sans remplacer dâaucune façon la TRC.