La Fondation pour la défense de la glasnost (GDF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et le Comité mondial pour la liberté de la presse (WPFC) rapportent que la dernière station de télévision indépendante de Russie ayant un auditoire national, TV 6, pourrait fermer ses portes dâici six mois, à la suite de […]
La Fondation pour la défense de la glasnost (GDF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et le Comité mondial pour la liberté de la presse (WPFC) rapportent que la dernière station de télévision indépendante de Russie ayant un auditoire national, TV 6, pourrait fermer ses portes dâici six mois, à la suite de la décision rendue récemment par un tribunal dâappel ordonnant à la station de déclarer faillite. âNous sommes troublés par les poursuites judiciaires intentées contre TV-6, dit le CPJ; elles semblent constituer au mieux une forme de ciblage délibéré, au pire une agression inspirée par des motifs politiques.â
Le jugement confirme la décision dâune instance inférieure rendue en septembre et qui stipulait que TV-6 devait être mise en faillite. Le régime de retraite LUKoil Garant, actionnaire minoritaire de TV 6, avait entamé des procédures début septembre en vue de liquider la station de télévision, affirmant, dit le CPJ, que la société avait accumulé un déficit pendant plus de deux ans. LUKoil Garant est une société filiale de la LUKoil Corporation, une importante entreprise russe qui jouit de liens étroits avec le Kremlin, fait remarquer le CPJ. Dâaprès la loi russe, une société doit être mise en faillite lorsquâelle ne parvient pas à afficher des profits deux années de suite.
Le WPFC affirme que la démarche en vue de liquider TV-6 est extrêmement inhabituel, si on tient compte que la station âaffiche depuis six mois des profits impressionnantsâ. Le WPFC ajoute que la poursuite en liquidation est survenue peu de temps après que le service des informations dâune autre station de télévision indépendante, NTV, eut quitté la compagnie pour joindre les rangs de TV-6. En avril, NTV a été avalé par Gazprom, une grande entreprise dâexploitation gazière qui appartient à lâÃtat. Selon le WPFC, les journalistes sont partis à TV-6 âdans le but de rester imperméables aux pressions gouvernementales dans leurs jugements éditoriauxâ.
La GDF presse la communauté internationale de âne pas se leurrer et voir dans cette situation un différend de routine en matière financière, et de défendre le droit de la société russe dâavoir accès à un canal dâinformations indépendant de lâÃtatâ. Pour plus de renseignements, voir à www.gdf.ru, www.cpj.org et www.wpfc.org.