Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) presse le parlement serbe dâadopter le projet de Loi sur la radiodiffusion, qui entraînerait la création dâun organisme de réglementation indépendant et la transformation de la Radio Télévision Serbe (RTS), que dirige lâÃtat, en un service public de radiodiffusion. La loi a été approuvée par le gouvernement […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) presse le parlement serbe dâadopter le projet de Loi sur la radiodiffusion, qui entraînerait la création dâun organisme de réglementation indépendant et la transformation de la Radio Télévision Serbe (RTS), que dirige lâÃtat, en un service public de radiodiffusion. La loi a été approuvée par le gouvernement le 4 avril et déposée au parlement pour étude dâurgence.
Le CPJ rapporte que la loi verra la création dâun organisme de radiodiffusion indépendant qui sera chargé dâattribuer les permis de radiodiffusion et de superviser les entreprises de presse, ce qui permettra aux radiodiffuseurs privés de faire concurrence sur un pied dâégalité sur le nouveau marché.
LâAssociation des médias électroniques indépendants de Yougoslavie (ANEM) demande également lâadoption du projet de loi, affirmant quâelle aura des conséquences importantes sur la radiodiffusion publique et sur lâextension de la démocratie en Serbie. [Voir à http://canada.ifex.org.] »> http://canada.ifex.org/alerts/view.html?id=9645″>http://canada.ifex.org.]
Le CPJ soutient que le système de radiodiffusion, héritage du régime autoritaire de lâancien président Slobodan Milosevic, est resté pratiquement inchangé depuis lâarrivée au pouvoir en 2000 de lâOpposition démocratique de Serbie (DOS). Sous lâancien régime, les traitements de faveur étaient monnaie courante pour les radiodiffuseurs favorables au gouvernement.
Depuis que la DOS est arrivée au pouvoir, les stations de télévision qui étaient auparavant favorables à Milosevic, comme TV Pink et BK TV, ont reporté leur allégeance envers de vieux politiciens de la DOS, ce qui leur permet de préserver les fréquences nationales de radiodiffusion et dâassurer leur domination parmi les radiodiffuseurs. âCes privilèges donnaient aux radiodiffuseurs favorables au gouvernement un avantage indu sur le marché de la publicité dans les médiasâ, de dire le groupe.
Par ailleurs, dâautres radiodiffuseurs, qui nâappuyaient pas Milosevic et voyaient pleuvoir sur eux les agressions physiques et les amendes, se trouvent dans une situation de faiblesse financière et donc incapables de concurrencer sur les nouveaux marchés sans recourir au favoritisme du gouvernement.
Le IJNet rapporte que lâOrganisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et le Conseil de lâEurope pressent aussi le parlement serbe dâadopter le projet de loi, qui satisfait, selon lâOSCE, aux normes internationales reconnues. Le gouvernement de la Voïvodine, une province de la Serbie, prétend que le projet de loi aura pour effet de restreindre les droits des minorités et rendra lâacquisition dâune licence de radiodiffusion plus difficile pour les radiodiffuseurs provinciaux comme Télévision Novi Sad.
La rédaction du projet de loi sâest faite avec lâaide du Media Center de Belgrade et du Comité yougoslave des avocats en faveur des droits de la personne.
Pour plus de renseignements, voir à www.cpj.org, www.anem.opennet.org et www.ijnet.org.