Une coalition de dix-huit membres de lâIFEX a signé un appel au gouvernement syrien pour quâil abandonne les accusations contre le journaliste Nizar Nayyouf et quâil mette fin au harcèlement auquel sa famille est soumise, rapportent lâInstitut international de la presse (IIP) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ), tous deux cosignataires de lâappel. Selon lâAMJ, […]
Une coalition de dix-huit membres de lâIFEX a signé un appel au gouvernement syrien pour quâil abandonne les accusations contre le journaliste Nizar Nayyouf et quâil mette fin au harcèlement auquel sa famille est soumise, rapportent lâInstitut international de la presse (IIP) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ), tous deux cosignataires de lâappel. Selon lâAMJ, trois frères du journaliste ont été menacés dâêtre expulsés de la ville où ils habitent ou même de Syrie sâils ne condamnaient pas publiquement avant le 22 novembre certaines affirmations de Nayyouf. Deux dâentre eux, qui enseignent, ont été congédiés de leur poste pour avoir refusé de le condamner, ajoute lâIIP. Le troisième frère a été informé quâil ne serait pas autorisé à terminer ses études universitaires sâil ne se soumettait pas. Le gouvernement a en outre confisqué les terres que possède la famille.
âLes derniers événements montrent une nouvelle dégradation de la situation de la liberté de la presse en Syrieâ, déclare la coalition. âNon seulement la récente action des autorités syriennes porte-t-elle un nouveau coup à la liberté de la presse, mais elle nous conduit également à douter du respect de lâÃtat de droit et des droits de lâhomme en Syrieâ.
Ãcrivain lauréat de la Plume dâOr de la liberté 2000, de lâAMJ, et du Prix mondial 2000 de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano, Nayyouf est en France depuis juillet pour y recevoir des soins médicaux. En septembre, il a été accusé dâavoir âessayé de changer la constitution par des moyens illégaux et dâavoir fait de fausses déclarations dans un pays étrangerâ, indique lâAMJ. Sâil rentre en Syrie, il risque cinq ans de prison supplémentaires. Avant dâêtre relâché pour raisons médicales, il avait été emprisonné pendant neuf ans, pendant lesquels il est devenu partiellement aveugle et paralysé en raison des sévices subis. (Voir les âCommuniquésâ 10-37, 10-25, 10-18, 10 10, 10-05, 9-23 et 9-12 de lâIFEX.) Pour voir la liste des signataires de lâIFEX, aller à www.wan-press.org.