L’Alliance pour la liberté d’expression au Cambodge (Alliance for Freedom of Expression in Cambodia, AFEC) mène une marche de 314 kilomètres en faveur de la liberté d’expression, de la non-violence et de la tolérance politique au Cambodge à l’approche des élections des conseils de communes, qui commencent la semaine prochaine, rapporte l’Alliance de la presse […]
L’Alliance pour la liberté d’expression au Cambodge (Alliance for Freedom of Expression in Cambodia, AFEC) mène une marche de 314 kilomètres en faveur de la liberté d’expression, de la non-violence et de la tolérance politique au Cambodge à l’approche des élections des conseils de communes, qui commencent la semaine prochaine, rapporte l’Alliance de la presse de l’Asie du Sud Est (Southeast Asia Press Alliance, SEAPA).
Cette marche de seize jours, de Phnom Penh à Angkor Vat, dans le Siem Reap, est organisée pour que les citoyens puissent exprimer leurs doléances avant que ne débutent les élections des conseils, le 16 mars, historiquement un temps de violence politique renouvelée. Ces élections précèdent l’élection générale nationale, l’an prochain.
« La marche est l’une des choses que les gens utilisent pour exprimer leur opinion. Nous voulons montrer à quel point la liberté d’expression est nécessaire pour la défense des autres droits », a déclaré à la SEAPA le secrétaire général de l’AFEC, Ou Virak, ajoutant qu’on recueillera l’opinion des gens en route et qu’on la transmettra au gouvernement.
Deux cents personnes désignées par l’AFEC, une coalition de 28 ONG et syndicats ouvriers, ont entrepris la marche, tandis que des gens du public se sont joints en route. Des chariots à b?ufs portent des bannières où est inscrit le message de la marche, tandis que les participants portent des rubans jaunes pour symboliser leur exigence de libre expression. Chaque jour, un sujet particulier est à l’honneur sur le thème de la marche, comme la protection des femmes à l’occasion de la Journée internationale des femmes.
L’an dernier, au moment où se déroulait une marche similaire conduite par l’AFEC, le premier ministre du Cambodge, Hun Sen, avait promis de dépénaliser les lois sur la diffamation. Bien qu’il n’y ait pas de peines de prison décernées dans les affaires de diffamation, celle-ci reste toujours considérée comme un délit criminel. Le gouvernement recourt également à d’autres moyens, comme les lois pénales sur la désinformation et l’incitation à la sédition, pour faire taire les critiques qui se font entrendre sur la corruption, le vol des terres et les évictions illégales, rapporte l’AFEC.
Selon la SEAPA, la liberté d’expression au Cambodge demeure limitée, en dépit de garanties constitutionnelles. La plupart des médias locaux, à l’exception de quelques stations de radio, sont contrôlés et tenus en laisse par le gouvernement. De plus, le fort taux d’analphabétisme empêche l’accès aux médias d’informations, nouveaux et traditionnels.
Consulter les sites suivants :
– IFEX : http://ifex.org/es/content/view/full/81442
– AFEC : http://cchr-cambodia.org/afec/
– SEAPA : http://www.seapabkk.org/