Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent que l’Autorité palestinienne s’est attaquée à des médias et les a fermés. Le 18 décembre, l’Autorité palestinienne a fermé six stations privées de télévision et de radio de Cisjordanie. La police palestinienne a ordonné aux stations de Ramallah et de Bethléem […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent que l’Autorité palestinienne s’est attaquée à des médias et les a fermés. Le 18 décembre, l’Autorité palestinienne a fermé six stations privées de télévision et de radio de Cisjordanie. La police palestinienne a ordonné aux stations de Ramallah et de Bethléem de cesser jusqu’à nouvel ordre toute radiodiffusion. Pour le CPJ, cette mesure « est interprétée généralement comme une tentative des autorités empêcher les reportages sur l’attaque militaire américaine contre l’Irak, qui en était au troisième jour ». À Bethléem, les stations Al-Roa TV, Al-Mahid TV et Bethléem TV ont été fermées; à Ramallah, ce sont les stations de télévision Al-Watan TV et Nasser TV et la station de radio « Voix de l’amour et de la paix » qui ont été fermées. Selon un radiodiffuseur, ces fermetures sont la réponse directe à la couverture de questions comme « le sentiment antiaméricain et les manifestations de sympathie des Palestiniens vis-à-vis de l’Irak ». D’après l’agence Associated Press, « Al-Watan TV avait diffusé des entrevues avec des personnalités favorables à l’Irak; Nasser TV avait diffusé de la musique patriotique, tandis que la ‘Voix de l’amour et de la paix’ avait consacré sa programmation du jeudi à un chanteur irakien nationaliste très populaire ».
Dans un autre incident survenu le 18 décembre, le CPJ rapporte que les dirigeants de la section de l’Autorité palestinienne chargée de la lutte contre le crime ont ordonné la fermeture du bureau de l’agence Associated Press (AP) à Gaza après en avoir informé le personnel. Selon l’AP, aucune explication n’a été fournie.
RSF rapporte pour sa part que huit journalistes, caméramans et photographes palestiniens ont été interpellés pendant plusieurs heures, alors qu’ils couvraient des manifestations hostiles aux raids aériens anglo-américains sur l’Irak. Leurs films ont été confisqués. Deux des journalistes auraient été frappés par les policiers. RSF précise que « le Syndicat des journalistes palestiniens a appelé [le 19 décembre] à la grève pour protester contre ces restrictions manifestes à la couverture d’événements politiques ».