Quatorze membres de l’IFEX ont signé une lettre conjointe dans laquelle ils se portent à la défense de l’Association des journalistes de la presse libre d’Éthiopie (Ethiopian Free Press Journalists’ Association, EFJA), et condamnent la campagne du gouvernement éthiopien en vue de réduire au silence cette organisation de défense de la liberté de la presse. […]
Quatorze membres de l’IFEX ont signé une lettre conjointe dans laquelle ils se portent à la défense de l’Association des journalistes de la presse libre d’Éthiopie (Ethiopian Free Press Journalists’ Association, EFJA), et condamnent la campagne du gouvernement éthiopien en vue de réduire au silence cette organisation de défense de la liberté de la presse.
Entreprise à l’initiative de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et de l’Institut international de la presse (IIP), la lettre demande au gouvernement éthiopien de mettre fin à ses attaques contre l’EFJA, attaques qui comprennent des mesures dans le but de remplacer le conseil d’administration du groupe par de nouveaux membres.
Le 2 décembre 2003, les autorités ont suspendu quatre membres du conseil d’administration de l’EFJA, dont le président, Kifle Mulat, sous prétexte que l’organisation avait omis depuis 2000 de présenter des rapports de vérification comptable. La loi en Éthiopie exige que toutes les organisations non gouvernementales s’inscrivent au ministère de la Justice et qu’elles présentent des rapports de vérification comptable de leurs activités.
Dans une lettre à l’EFJA, le gouvernement la menace de mesures disciplinaires si les membres du conseil d’administration qui ont été suspendus sont vus en train de participer à des activités identifiées à l’EFJA.
Selon la FIJ, le geste du gouvernement éthiopien vise à s’assurer que les médias indépendants du pays n’ont plus de voix distincte. L’EFJA se montre particulièrement critique d’une loi controversée sur la presse, qui doit être adoptée sous peu.
L’IIP a produit une analyse dans laquelle il décrit l’avant-projet de loi comme une « restriction grave et inutile du droit des journalistes à pratiquer leur profession ». Certaines dispositions, qui appuient les médias, sont entièrement noyées dans une mer d’autres dispositions mal définies qui prévoient des pénalités à infliger aux médias, dont de coûteux droits administratifs, une inscription et des obligations inutiles en fait de permis, ainsi que de lourdes amendes, dit l’IIP.
Lire l’analyse de l’IIP : www.freemedia.at/Protests%202003/R_EthiopiaLaw17.12.03.htm
Lire la lettre conjointe signée par 14 membres de l’IFEX : http://ifex.org/en/content/view/full/56463/
Tenez-vous à jour sur la situation en Éthiopie en consultant le site web de l’IFEX : http://ifex.org/en/content/view/full/37/