On s’interroge quant aux mobiles du meurtre de l’éditeur thaïlandais Santi Lamaneenil, dont le cadavre criblé de balles a été retrouvé le 2 novembre 2005 à l’extérieur de la station balnéaire de Pattaya, selon ce que rapportent l’Alliance de la presse de l’Asie du Sud Est (Southeast Asian Press Alliance), l’Association des journalistes thaïlandais (TJA), […]
On s’interroge quant aux mobiles du meurtre de l’éditeur thaïlandais Santi Lamaneenil, dont le cadavre criblé de balles a été retrouvé le 2 novembre 2005 à l’extérieur de la station balnéaire de Pattaya, selon ce que rapportent l’Alliance de la presse de l’Asie du Sud Est (Southeast Asian Press Alliance), l’Association des journalistes thaïlandais (TJA), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Santi, qui était âgé de 38 ans, a été retrouvé à l’arrière de sa voiture, les yeux bandés, atteint de plusieurs projectiles à la tête. Les premiers comptes-rendus d’autopsie indiquent qu’il était mort depuis une dizaine d’heures. Santi était propriétaire du journal local « Pattaya Post » et collaborait comme pigiste à la chaîne 7 à la télévision et à des journaux comme « Khaosod » et « Khom Chad Luek ».
Santi avait fait dernièrement un reportage sur un réseau de prostitution local qui aurait impliqué des policiers, dont cinq d’entre eux ont été transférés après la parution du reportage, font remarquer la SEAPA, la FIJ et RSF.
Son épouse a déclaré à la police qu’il était fréquemment demeuré chez divers membres de sa famille ces derniers mois parce qu’il craignait pour sa sécurité. Selon la police, son assassinat pourrait être relié à ses reportages, mais elle n’écarte pas d’autres mobiles, notamment ses dettes de jeu ou une aventure extraconjugale.
Santi n’est pas le premier journaliste à être assassiné cette année en Thaïlande, dit RSF. En février, Pongkiat Saetang a été abattu dans la ville méridionale de Had Yai. En tant que rédacteur en chef du journal bi-hebdomadaire « Had Yai Post », il était connu pour ses commentaires critiques des personnalités locales.
En juin, un autre journaliste, Manop Rattanacharungporn, était blessé gravement dans une tentative de meurtre survenue dans la ville de Phangnga. Il couvrait pour le quotidien « Matichon » la question de l’appropriation illégale des terres appartenant à l’État.
Consulter les sites suivants :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=15503
– Lettre de RSF au Premier ministre de Thaïlande : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=15546
– SEAPA : http://www.seapabkk.org/newdesign/newsdetail.php?No=408
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2005/Thai03nov05na.html
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=3504&Language=EN
– TJA : http://www.tja.or.th/