Le même jour où les membres latino-américains de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX) se rassemblaient à Mexico pour discuter de moyens de forcer les « poderes paralelos » ou « pouvoirs parallèles » à rendre compte de l’augmentation du nombre des attaques contre les médias, un journaliste était enlevé dans le nord-ouest du […]
Le même jour où les membres latino-américains de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX) se rassemblaient à Mexico pour discuter de moyens de forcer les « poderes paralelos » ou « pouvoirs parallèles » à rendre compte de l’augmentation du nombre des attaques contre les médias, un journaliste était enlevé dans le nord-ouest du pays. On l’a retrouvé mort, assassiné, une semaine plus tard, le 23 avril, indiquent Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
Saúl Martínez Ortega, qui assurait la chronique judiciaire pour le magazine « Interdiario » et qui collaborait au quotidien « Diaria de Agua Prieta », dans l’État de Sonora, enquêtait sur l’enlèvement et le meurtre de l’une de ses sources, un policier local, lorsqu’il a lui-même été enlevé le 16 avril par un groupe d’hommes armés.
Citant des rapports de la presse locale, le CPJ dit qu’après avoir été pourchassé en voiture en pleine nuit, Martínez s’était arrêté pour appeler à l’aide, mais que des hommes lourdement armés l’avaient forcé à entrer dans leur voiture. Dans le véhicule utilitaire-sport abandonné du reporter, les enquêteurs ont trouvé des balles et 230 grammes d’une substance utilisée pour diluer la cocaïne.
L’État de Sonora est situé dans le nord du Mexique, là où les trafiquants de drogue se sont attaqués aux médias et aux journalistes à de multiples occasions. RSF croit que l’offensive anti-drogue menée par les autorités fédérales « suscite de violentes représailles de la part des trafiquants ».
Les journalistes assassinés en Amérique latine sont souvent victimes des guerres liées à la drogue et aux gangs, ce qui illustre à quel point le crime organisé est devenu un problème dans la région. Les membres de l’IFEX de la région, ainsi que d’autres organisations locales et internationales, se sont rencontrés les 16 et 17 avril pour évaluer les effets de plus en plus violents sur la libre expression de la présence dans leur pays de groupes armés illégaux, et pour commencer à élaborer pour la région une stratégie de soutien au travail de revendication.
Les membres étaient représentés par la Colombie (Fundación para la Libertad de Prensa – FLIP), le Pérou (Instituto Prensa y Sociedad – IPYS), le Honduras (Probidad) et le Guatemala (Centro de Reportes Informativos sobre Guatemala – CERIGUA). Le Centro de Periodismo y Etica Publica (CEPET), qui est membre par intérim de l’IFEX, représentait le Mexique. Certains membres internationaux, comme le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et ARTICLE 19, ont aussi participé à la rencontre.
Les personnes qui veulent plus de renseignements sur la campagne doivent communiquer avec le Programme de campagnes de l’IFEX à campaigns[@]ifex[.]org
Consulter les sites suivants :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=21784
– CPJ : http://tinyurl.com/2sx4dt
(24 avril 2007)