L’Association des médias des Îles du Pacifique (Pacific Islands News Association, PINA), s’est jointe à trois autres groupes membres de l’IFEX pour protester contre de nouvelles et importantes restrictions imposées à la liberté de la presse au Royaume de Tonga. Un membre de la famille royale de Tonga remet également en question ces nouvelles lois. […]
L’Association des médias des Îles du Pacifique (Pacific Islands News Association, PINA), s’est jointe à trois autres groupes membres de l’IFEX pour protester contre de nouvelles et importantes restrictions imposées à la liberté de la presse au Royaume de Tonga. Un membre de la famille royale de Tonga remet également en question ces nouvelles lois.
Depuis décembre 2003, rapporte la PINA, toutes les publications à Tonga doivent détenir un permis du gouvernement, tandis que les publications étrangères ne sont pas autorisées à posséder plus de 20 pour 100 des actions dans les entreprises de médias du pays. Les contrevenants sont passibles soit d’une amende d’environ 5 200 $ US, d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an, ou de ces deux peines à la fois.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte en outre que, depuis le 31 janvier 2004, le gouvernement n’a approuvé que quelques publications, gouvernementales ou religieuses. Toutes les publications indépendantes à Tonga se sont vu refuser un permis. D’après des sources au journal « Taimi ‘o Tonga » (Times of Tonga), des responsables ont rejeté sa demande parce que « les antécédents du directeur de la publication ont été évalués et qu’il a été reconnu comme incompétent ». Une révision judiciaire de l’interdiction est en instance.
Selon le CPJ, des responsables de Tonga ont interdit le journal en février 2003, après que celui-ci eut fait état d’allégations de corruption au sein du gouvernement et de la famille royale. Après que la Cour suprême eut cassé l’interdit, le qualifiant d’anticonstitutionnel, le gouvernement a adopté de nouvelles lois qui resserrent le contrôle officiel des médias.
Par ailleurs, Reporters sans frontières (RSF) a condamné le 18 février 2004 l’arrestation d’Alani Taione, qui avait distribué plus tôt dans la journée des exemplaires du « Taimi ‘o Tonga » interdit à l’aéroport Tongatapu. RSF a demandé au premier ministre, le prince ‘Ulukalala Lavaka Ata, de libérer Taione et d’abandonner les accusations.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) proteste également contre les retards dans la distribution des journaux à Tonga. Entre-temps, la PINA fait remarquer que le Prince Tuipelehake, parlementaire chevronné et neveu du Roi de Tonga, a invité son oncle à invalider les lois et à restaurer la liberté de parole.
Pour plus de renseignements, communiquer avec la PINA à pina@connect.com.fj
Consulter les sites suivants :
– CPJ : www.cpj.org
– FIJ : www.ifj.org
– RSF : www.rsf.org