Deux écrivains ont disparu et un journaliste a été trouvé mort en Iran depuis quelque temps, nous informent Reporters sans frontières (RSF) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ). Encore récemment, le 3 décembre, lâécrivain et journaliste Mohammad Mokhtari est disparu à Téhéran. âÃcrivain influent dans les milieux dâopposition, dit RSF, [Mokhtari] collabore régulièrement avec de […]
Deux écrivains ont disparu et un journaliste a été trouvé mort en Iran depuis quelque temps, nous
informent Reporters sans frontières (RSF) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ). Encore
récemment, le 3 décembre, lâécrivain et journaliste Mohammad Mokhtari est disparu à Téhéran.
âÃcrivain influent dans les milieux dâopposition, dit RSF, [Mokhtari] collabore régulièrement avec
de nombreux journaux libéraux et est connu pour ses prises de position critiques vis-à -vis du
régimeâ. Mokhtari, que les services de sécurité ont arrêté à plusieurs reprises, sâefforçait de
mettre sur pied une association professionnelle dâécrivains âpour mobiliser lâopinion en faveur des
idées libérales susceptibles dâinfluencer une réforme du système actuelâ. Selon lâAMJ, âon a lié sa
disparition aux tentatives de certains éléments des classes possédantes pour étouffer la
contestation de plus en plus ouverte des autorités iraniennesâ. âEn 1994, précise RSF, Mokhtari
avait signé une pétition de 134 intellectuels réclamant une plus grande liberté dâexpression en
Iranâ.
RSF et lâAMJ rapportent en outre que le journaliste et politicien de gauche Pirouz Davani,
rédacteur en chef du journal âPirouzâ, est porté disparu depuis le mois dâaoût. Dans son édition
du 28 septembre dernier, le journal âKar e Karagarâ faisait état de rumeurs concernant son
âexécutionâ. Le 25 novembre, un troisième journaliste, Majid Charif, a été retrouvé mort dans des
circonstances non encore élucidées, après une disparition de cinq jours.
Après le meurtre de Darioush Forouhar et de son épouse, Parvaneh, figures emblématiques de
lâopposition libérale iranienne, assassinés à coups de couteau à leur domicile le 22 novembre
dernier, RSF déclare que les milieux modérés âcraignent un retour de la terreur à Téhéranâ.