En Birmanie, deux journalistes ont été remis en liberté après avoir reçu le pardon de la dictature militaire, rapportent Mizzima News, l’Alliance de la presse de l’Asie du Sud Est (Southeast Asian Press Alliance, SEAPA), le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters […]
En Birmanie, deux journalistes ont été remis en liberté après avoir reçu le pardon de la dictature militaire, rapportent Mizzima News, l’Alliance de la presse de l’Asie du Sud Est (Southeast Asian Press Alliance, SEAPA), le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF).
Thaung Tun et Than Win Hlaing ont bénéficié d’une libération anticipée le 3 janvier 2007. Ils comptaient parmi plus de 2 800 détenus à qui on a accordé une amnistie ce même jour.
Thaung Tun, qui écrit sous le nom de plume Nyein Thit, est chef de la rédaction, reporter et poète. Il a été condamné en octobre 1999 à huit ans de prison pour son rôle dans la production de documentaires vidéo non autorisés montrant des scènes de violations des droits de la personne commises par l’armée birmane.
Lui et son vidéographe, Aung Pwint, ont reçu en 2004 un Prix international de la Liberté de la presse décerné par le CPJ. Depuis sa remise en liberté, Thaung Tun serait rentré au domicile familial dans la ville de Mandalay, indique RSF.
Journaliste au « Mya Yeik Nyo Journal », Than Win Hlaing a été arrêté en juin 2000 et condamné à sept ans de prison pour avoir parlé de la dirigeante de l’opposition Aung San Suu Kyi et de son père, le général Aung San. Pendant la détention de Than, des dirigeants de la prison ont refusé à plusieurs reprises de lui accorder des soins médicaux pour traiter le diabète et les troubles rénaux dont il est atteint, fait remarquer RSF. Il vit désormais avec sa famille.
Par ailleurs, six journalistes sont toujours incarcérés en Birmanie, signale le CPJ. Il s’agit de U Win Tin, U Thaung Sein, Ko Moe Htun, Ne Min, Monywa Aung-Shin, et de Ko Kyaw Thwin.
Sept autres personnes, classées par le WiPC comme des écrivains, purgent aussi des peines de prison. Ce sont Kyaw Sein Oo, Aung San Suu Kyi, Ko Aung Tun, Aung Than, Zeya Aung, Maung Maung Oo et Sein Hlaing.
La libération des journalistes et d’autres détenus survient au moment où le Conseil de sécurité des Nations Unies débat d’un projet de résolution appelant la junte militaire birmane à libérer les prisonniers politiques et à mettre fin aux violations des droits de la personne contre les minorités ethniques.
La Birmanie est l’un des pires délinquants du monde en matière de respect de la libre expression, indique Human Rights Watch.
Consulter les sites suivants :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=20314
– Mizzima News : http://www.mizzima.com/
– WiPC : http://www.internationalpen.org.uk/
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2007/asia/burma04jan07na.html
– Dossier récapitulatif de Human Rights Watch : http://hrw.org/english/docs/2006/01/18/burma12268.htm
– Les lauréats du prix Nobel de la paix appuient la résolution des Nations Unies sur la Birmanie : http://news.yahoo.com/s/afp/20070105/pl_afp/usunmyanmarrights_070105204932
– L’incertitude plane sur la Birmanie : http://ipsnews.net/news.asp?idnews=35412
– Campagne américaine en faveur de la Birmanie : http://www.uscampaignforburma.org/