Deux journalistes ont été tués la semaine dernière dans le nord-est de l’Inde, rapportent la Fédération internationale des journalistes (FIJ), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF). Jagajit Saikia, correspondant pour le quotidien en langue assamaise « Amar Asom », a été abattu par un groupe d’individus le 22 […]
Deux journalistes ont été tués la semaine dernière dans le nord-est de l’Inde, rapportent la Fédération internationale des journalistes (FIJ), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF).
Jagajit Saikia, correspondant pour le quotidien en langue assamaise « Amar Asom », a été abattu par un groupe d’individus le 22 novembre au moment où il quittait son bureau à Kokrajhar, dans l’État d’Assam, situé dans le nord-est du pays.
Selon la FIJ, des sources policières ont déclaré que l’un ou l’autre des groupes militants actifs dans la région pourrait être responsable du meurtre de Saikia. Saikia traitait fréquemment dans ses articles des rivalités entre les groupes armés qui se battent pour contrôler Kokrajhar et les districts avoisinants, d’ethnie Bodo.
La FIJ en appelle aux agences de la sécurité d’État et aux groupes militants du nord-est pour qu’ils respectent le droit des journalistes d’accéder aux informations de tous les côtés d’un conflit. « Cela requiert, par-dessus tout, que le statut de non-combattant des journalistes en zones de conflit armé et d’insurrection soit traité comme un principe inviolable », dit la FIJ, qui appuie une nouvelle campagne locale exigeant des mesures pour mettre fin à la violence contre le personnel des médias en Assam.
Saikia est le deuxième journaliste assassiné dans le nord-est de l’Inde au cours de la dernière semaine. Le 17 novembre, Konsam Rishikanta, 22 ans, a été tué à Imphal, la capitale de l’État de Manipur.
Rishikanta était un jeune journaliste en formation qui travaillait au « Imphal Free Press », un quotidien de langue anglaise à Manipur. Le mobile du meurtre n’est pas encore connu, et aucun groupe n’en a revendiqué la responsabilité.
Les journalistes font grève à Manipur pour protester contre son assassinat et pour attirer l’attention sur les menaces à la sécurité. D’après le CPJ et la FIJ, les journalistes sont vulnérables aux pressions tant des groupes locaux d’insurgés que des officiels de l’État, qui cherchent à donner de la publicité à leurs points de vue respectifs.
Les quotidiens refusent de paraître et un grand rassemblement avait été prévu le 26 novembre contre l’« inaction » du gouvernement, qui n’a pas institué d’enquête judiciaire.
D’après les dépêches locales, Rishikanta était le cinquième reporter à perdre la vie de manière violente à Manipur dans l’impunité la plus totale.
Consulter les sites suivants :
– FIJ : http://ifex.org/en/content/view/full/98780/
– CPJ : http://tinyurl.com/5t76rh
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=29401
– « The Hindu » : http://tinyurl.com/5bqytj
(26 novembre 2008)