Aux Philippines, deux journalistes de la radio ont été tués en l’espace de trois jours la semaine dernière, ce qui a poussé le Centre pour la liberté et la responsabilité des médias (Center for Media Freedom and Responsibility, CMFR), la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection […]
Aux Philippines, deux journalistes de la radio ont été tués en l’espace de trois jours la semaine dernière, ce qui a poussé le Centre pour la liberté et la responsabilité des médias (Center for Media Freedom and Responsibility, CMFR), la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) à exprimer leur inquiétude au sujet de la sûreté des médias dans le pays.
Le 18 novembre 2005, Ricardo « Ding » Uy était abattu à l’extérieur de son domicile dans la ville de Sorsogon City, province de Sorsogon, par un assaillant circulant à motocyclette. Uy, qui était âgé de 49 ans, était annonceur à la radio DZRS-AM, président de l’Association des reporters des médias et coordonnateur provincial de « Bayan Muna » (Les Gens d’abord), un parti politique de gauche.
Deux jours plus tard, Robert Ramos, 39 ans, était abattu devant la place du marché de Cabuyao, dans la province de Laguna. Il était reporter à « Katapat », un tabloïd hebdomadaire.
Les mobiles de ces homicides ne sont pas connus. Un responsable du « Bayan Muna » a déclaré aux nouvelles de ABS-CBN que Uy avait reçu des menaces avant d’être assassiné et qu’il était connu pour sa critique de l’armée.
Selon la FIJ, ces meurtres font une fois de plus la preuve que l’environnement dans lequel travaillent les journalistes aux Philippines est extrêmement dangereux. Les journalistes de la radio dans les zones rurales surtout, où la règle de droit est peu entendue, sont abattus en nombre record.
Une étude du CPJ a constaté que des 22 journalistes assassinés depuis 2000 en rapport avec leur travail, 17 étaient des commentateurs de la radio des provinces rurales. Certains responsables du gouvernement ont été soupçonnés d’avoir participé à la moitié des affaires de meurtre. Personne n’a été trouvé coupable d’aucun de ces meurtres.
Consulter :
– CMFR : http://cmfr-phil.blogspot.com/
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=3551&Language=EN
– Rapport « A Dangerous Profession », de la FIJ :
http://www.ifj-asia.org/files/a_dangerous_profession.pdf
– Rapport « On the Radio, Under the Gun », du CPJ : http://www.cpj.org/Briefings/2005/phil_05/phil_05.html
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=15675
– Enquête de RSF sur le décès des journalistes : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=13604
– Freedom Fund for Filipino Journalists : http://www.cmfr-phil.org/fffj.htm
– Syndicat national des journalistes des Philippines (NUJ) : http://www.nujp.org/
– Liste dressée par la NUJ des journalistes tués depuis 1986 : http://nujp.org/?page_id=12