En Colombie, que lâInstitut international de la presse (IIP) qualifie de âpays le plus dangereux du mondeâ pour les journalistes, deux propriétaires stations de radio ont été assassinés en lâespace dâune semaine. Le 21 juin 2002, Rodrigo Alfonso Ahumada Lomanto, copropriétaire dâune station de radio dans la ville de Santa Marta, a été abattu par […]
En Colombie, que lâInstitut international de la presse (IIP) qualifie de âpays le plus dangereux du mondeâ pour les journalistes, deux propriétaires stations de radio ont été assassinés en lâespace dâune semaine.
Le 21 juin 2002, Rodrigo Alfonso Ahumada Lomanto, copropriétaire dâune station de radio dans la ville de Santa Marta, a été abattu par balles, rapporte lâInstituto Prensa y Sociedad (Institut pour la presse et la société, IPYS). Il se trouvait à bord dâune voiture de presse près de la station, âRadio Galeonâ, lorsquâun individu serait entré dans le véhicule et aurait fait feu sur lui à deux reprises, dans la tête, rapporte lâIPYS.
Le chef de la police de Magdalena a déclaré à lâIPYS quâaucun coup de feu nâavait été tiré sur le véhicule, ce qui indiquerait que Ahumada Lomanto aurait permis à lâagresseur de monter à bord. Le bureau du procureur général a fait appel à lâUnité de réponse rapide pour ouvrir une enquête.
Ahumada Lomanto était âgé de 34 ans. Il laisse une femme et trois jeunes enfants. Avec ses quatre frères, il était propriétaire de la station âRadio Galeonâ, quâils avaient héritée de leur père, le journaliste Rodrigo Ahumada Barros, lui-même assassiné en 1991 pour des motifs politiques, rappelle lâIPYS, qui précise que Ahumada Lomanto ne participait pas à la programmation de la station; il nâétait que copropriétaire.
LâIIP, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent entre-temps que EfraÃn Varela Noriega était abattu par balles dans sa voiture alors quâil rentrait dâune cérémonie de remise des diplômes universitaires dans la région dâArauca. Des individus soupçonnés dâappartenir à un groupe paramilitaire de droite ont stoppé la voiture du journaliste, lâont contraint de sortir, et ont fait feu sur lui, lâatteignant à la tête et à la poitrine, indique lâIIP.
Copropriétaire de la station âRadio Meridiano70â, Varela Noriega animait une émission dâinformations régionales à Arauca. Son émission critiquait toutes les forces engagées dans la guerre civile, rappelle le CPJ. Peu avant sa mort, il avait alerté ses auditeurs de lâarrivée, à Arauca, de paramilitaires des Autodéfenses unies de Colombie (AUC). Selon le CPJ, lâAUC lâavait déjà , il y a trois ans, inscrit sur une liste de personnes quâelle désigne comme cibles militaires.
Les journalistes servent de plus en plus de cibles militaires pour les divers éléments paramilitaires et groupes rebelles, qui comprennent notamment, en plus des AUC, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et lâArmée de libération nationale (ELN), ajoute lâIIP. âCes groupes recourent à lâintimidation et à la violence pour sâassurer dâune image favorable dans les médiasâ, indique lâorganisation.
Pour lire le rapport en deux parties de RSF sur la situation en Colombie, aller à www.rsf.org. « >http://www.rsf.org/article.php3?id_article=831 »>www.rsf.org.
Le rapport du CPJ est affiché à www.cpj.org, tandis que la revue de la situation de la liberté de la presse est affichée %26#224; http://www.freemedia.at/wpfr/world.html. »>http://www.cpj.org/attacks01/americas01/colombia.html »>www.cpj.org, tandis que la revue de la situation de la liberté de la presse est affichée à http://www.freemedia.at/wpfr/world.html.
Pour de plus amples renseignements, aller à www.freemedia.at, www.cpj.org, www.rsf.org et www.ipyspe.org.pe.