Human Rights Watch (HRW) vient de dévoiler la liste des trente-deux boursiers Hellman/Hammett de cette année. Les bourses sont accordées chaque année à des écrivains qui ont été la cible de persécution politique. La majorité des écrivains viennent d’Afrique. On compte aussi cinq Iraniens et quatre Vietnamiens. Voici la liste des boursiers : les journalistes […]
Human Rights Watch (HRW) vient de dévoiler la liste des trente-deux boursiers Hellman/Hammett de cette année. Les bourses sont accordées chaque année à des écrivains qui ont été la cible de persécution politique. La majorité des écrivains viennent d’Afrique. On compte aussi cinq Iraniens et quatre Vietnamiens.
Voici la liste des boursiers : les journalistes nigérians Lanre Arogundade et Niran Malaolu. Arogundade est harcelé depuis ses années comme leader étudiant, il y a quinze ans. Il a été arrêté quatre fois cette année. En ce moment, il attend son procès pour meurtre après avoir été détenu pendant vingt-trois jours. Malaolu, pour sa part, a été arrêté en 1997 et condamné à la prison à vie sans droit d’appel. Parmi les accusations sans fondement portées contre lui, on note « collecte de renseignements » et « participation à une tentative de coup d’État ». Malaolu est tombé gravement malade en prison et, après de nombreux appels à l’aide, on a fini par le relâcher en avril dernier. Le journaliste colombien Fabio Castillo a couvert la question de la corruption et le trafic international de drogue pendant presque vingt ans. Castillo a été poursuivi et il a reçu des menaces de mort à plusieurs occasions, ce qui l’a obligé à un exil de cinq ans en Espagne, qui a pris fin en 1993. En 1998, il a été congédié par celui qui l’employait depuis presque toujours, »El Espectador », après que le journal eut été acheté par des collaborateurs du président de l’époque, Ernesto Samper. L’écrivaine et militante féministe algérienne Khilida Messaoudi, contre qui une « fatwa » a été lancée en 1993 par les islamistes. Elle a échappé à trois tentatives d’assassinat jusqu’à maintenant. En 1997, elle a été élue à l’Assemblée nationale d’Algérie au nom d’un petit parti d’opposition. Les autres boursiers sont : Akinwumi Adesokan (Nigéria), Aung Htun (Birmanie), Gremah Boucar (Niger), Akbar Ganji (Iran), Hamid-Reza Jalei-Pour (Iran), Paschal Khoo-Thwe (Birmanie), Goretti Mapulanga (Zambie), Recep Marasli (Turquie), Patricia McFadden (Swaziland), Modeste Mutinga Mutuishayi (République démocratique du Congo), Seyeed Ebrahim Nabvi (Iran), Latif Pedram (Afghanistan), Alex Redd (Libéria), Hojatoleslam Mohssen Saeidzadeh (Iran), Masahallah Shamss-Ol Vaezin (Iran), Alieu Sheriff (Sierra Leone et Gambie) et Zamira Sydykova (Kirghizistan). D’autres boursiers restent anonymes, en raison du danger que présente leur situation.