Les préparatifs vont bon train depuis plusieurs mois en vue de la commémoration du dixième anniversaire du massacre de la place Tian’anmen, le 4 juin 1989. L’Association des journalistes de Hong Kong (HKJA), Human Rights Watch (HRW), les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE), le PEN International, PEN Canada, le Centre américain du PEN […]
Les préparatifs vont bon train depuis plusieurs mois en vue de la commémoration du dixième anniversaire du massacre de la place Tian’anmen, le 4 juin 1989. L’Association des journalistes de Hong Kong (HKJA), Human Rights Watch (HRW), les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE), le PEN International, PEN Canada, le Centre américain du PEN International comptent parmi les organisations et les particuliers qui, partout dans le monde, appuient la pétition mondiale du dissident Wang Dan qui souligne le dixième anniversaire des événements de la place Tian’anmen. Wang remettra en juin la pétition au Président Jiang Zemin. Wang, l’un des dirigeants les plus connus des protestations étudiantes de 1989, figurait sur la liste des personnes les plus recherchées de Chine. Il a été arrêté en 1989 et de nouveau en 1995, et deux fois condamné, en tout à quinze ans de prison. Wang a été libéré pour raisons médicales en avril 1998 et exilé aux Ãtats-Unis. Pour signer la pétition, consulter le site web de la pétition à http://www.june4.org ou, par courrier électronique, à l’adresse petition@june4.org. »>http://www.june4.org « >http://www.june4.org ou, par courrier électronique, %26#224; l’adresse petition@june4.org.
Le 28 mai, Wang et un écrivain dissident, Wei Jingsheng, également libéré et exilé en novembre 1997, participeront au Canada à des manifestations publiques pour marquer l’événement. En mémoire de Tian’anmen, des organisations non gouvernementales, dont PEN Canada et le CJFE, planteront au centre-ville de Toronto un village de « Tentes des Droits de la personne ». En soirée, le CJFE commandite un Concert des droits de la personne, conjointement avec un grand nombre d’organisations chinoises locales qui ont préparé toute une semaine d’activités dans la région. Pour plus de renseignements, consulter le site web du CJFE, à www.cjfe.org. »>http://www.cjfe.org »>www.cjfe.org.
Le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC) a préparé une activité spéciale pour marquer l’anniversaire de la répression du mouvement pro-démocratie en appelant à la remise en liberté de toutes les personnes détenues en Chine pour avoir exprimé paisiblement leur opinion. La campagne, qui aura lieu du 1er au 10 juin prochain, demande au gouvernement chinois d’accorder une amnistie à toutes les personnes toujours détenues en rapport avec les protestations démocratiques de 1989; d’abolir la pratique de la condamnation administrative à des peines de « rééducation par le travail »; et de remettre en liberté toutes les personnes incarcérées en violation de leur droit à la liberté d’expression et d’association.
Le PEN International a recensé 25 cas d’écrivains ou de journalistes emprisonnés en République populaire de Chine (y compris dans la Région autonome du Tibet) pour avoir exprimé paisiblement leur opinion. Onze d’entre eux sont toujours détenus en rapport avec les protestations de 1989. Ce sont : Tchen Yanbin, Tchen Jixiang, Tchen Ziming, Yu Dongyue, Jang Jingsheng, Jang Yafei, Jampel Tchangchup, Jampel Chunjor, Ngawang Gyaltsen, Ngawang Oeser et Ven. Ngawang Phulchung. Selon le PEN International, « un grand nombre de ceux qui sont toujours en prison à cause de leur participation aux manifestations de 1989 ont été trouvés coupables de délits âcontre-révolutionnaires’ qui ont été retirés du Code pénal lors de la révision de mars 1997 ». De plus, dit le PEN International, « [ils] ont reçu des condamnations très dures après des procès sommaires qui ne respectaient pas les normes internationales en matière d’équité ». C’est pourquoi l’amnistie devrait leur être accordée.
« Depuis 1989, poursuit le PEN International, la Chine vit d’importantes transformations économiques et sociales qui ont entraîné, pour bien des gens, une plus grande prospérité et plus de liberté. [Cependant,] les autorités chinoises sont toujours aussi intolérantes face à la dissidence, et malgré que la Chine ait ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques le 5 octobre 1998, des écrivains sont toujours emprisonnés pour avoir exprimé paisiblement leur dissidence politique. »
L’Institut international de la presse (IIP) vient de publier un rapport intitulé « Growing Media Repression and Self-Restraint in China » [Croissance de la répression des médias et de l’auto-censure en Chine]. La publication du rapport coïncide avec la tenue de son Congrès mondial à Taïwan, du 16 au 19 mai. « Ã l’approche des trois grands anniversaires, dit l’IIP, que sont les 40 ans de l’occupation du Tibet, les 50 ans de la République populaire et les 10 ans du massacre de la place Tian’anmen, le gouvernement chinois vient de proclamer de nouvelles règles pour limiter encore davantage toute possibilité pour les gens de s’exprimer librement. La population, cependant, n’a pas réagi et la Chine semble plus stable que jamais, confiante en son nationalisme, qu’elle a redécouvert. […] Après avoir présenté quelques signes trompeurs d’amélioration ces dernières années, la Chine renforce son emprise sur les médias. Elle est devenue l’une des sociétés les répressives du monde : treize journalistes sont emprisonnés en Chine et on ne compte plus les cas de harcèlement et de censure. »
Le rapport, rédigé par Barbara Trionfi, analyse l’évolution des médias sous le régime de Jiang Zemin, l’évolution des systèmes que le gouvernement a mis en place pour les contrôler, et celle « des conditions géo-politiques qui ont permis au gouvernement chinois d’étouffer la liberté d’expression sans perdre sa légitimité ». Le texte intégral du rapport se trouve sur le site web de l’IIP à http://www.freemedia.at. Pour plus de renseignements, communiquer avec l’IIP à Spiegelgasse 2, A-1010 Vienne, Autriche. Téléphone : +43 1 512 90 11; télécopieur : +43 1 512 90 14; adresses électroniques : Michael Kudlak à ipi.vienna@xpoint.at ou Peter Goff %26#224; info@freemedia.at.