Selon le âFinancial Timesâ, le retour dâexil du magnat de la presse Baruch Ivcher âmarque la fin dâun cas notoire de droits de la personne et fait ressortir lâampleur du changement du climat politique au Pérou depuis lâeffondrement de lâordre ancien, le mois dernierâ. La citoyenneté péruvienne de Ivcher avait été révoquée et sa station […]
Selon le âFinancial Timesâ, le retour dâexil du magnat de la presse Baruch Ivcher âmarque la fin dâun cas notoire de droits de la personne et fait ressortir lâampleur du changement du climat politique au Pérou depuis lâeffondrement de lâordre ancien, le mois dernierâ. La citoyenneté péruvienne de Ivcher avait été révoquée et sa station de télévision, âFrecuencia Latinaâ, avait été fermée en 1997 pour âavoir critiqué le gouvernementâ, précise le âFinancial Timesâ. Avant cela, Ivcher avait âdévoilé des affaires de meurtre, de torture et dâécoute électronique auxquelles les services secrets se seraient livrés sous la direction de lâancien chef des services secrets Vladimiro Montesinosâ. Déchu de sa citoyenneté, Ivcher ne pouvait plus être propriétaire dâune station de télévision et sâétait fait offrir 19 millions de dollars par les autorités gouvernementales sâil voulait bien les laisser déterminer le âprogramme des nouvellesâ de la station. Il y a même eu un mandat dâarrestation dâémis contre Ivcher sous prétexte dâévasion fiscale. Un tribunal dâurgence, toutefois, a annulé récemment le mandat dâarrestation, ce qui lui a permis de revenir au pays sans menaces.
âLe cas Ivcher a constitué une cause célèbre non seulement au Pérou, mais pour tous ceux qui croient à la liberté de la presseâ, a déclaré un diplomate péruvien, qui a ajouté que âson retour signifie la fin dâun chapitre particulièrement sombre de lâhistoire des droits civils au Pérou, et récompense les pressions internationales soutenues.â Ivcher envisage de reprendre ses activités de radiodiffuseur dâici quelques jours, selon le âFinancial Timesâ. Même sâil nâa pas lâintention de se venger de ceux qui ont violé ses droits, il affirme quââil nây aura pas de vengeance, mais on nâeffacera pas lâardoise non plusâ.