La juridiction suprême de Turquie a reconnu, par douze voix contre trois, que la détention provisoire des journalistes Can Dündar et d’Erdem Gül violait leurs droits fondamentaux.
Cet article a été initialement publié sur rsf.org le 25 fevrier 2016.
Reporters sans frontières (RSF) éprouve une “immense joie” à l’annonce de la remise en liberté prochaine des journalistes Can Dündar et Erdem Gül, ordonnée ce 25 février 2016 par la Cour constitutionnelle.
La juridiction suprême de Turquie a reconnu, par douze voix contre trois, que la détention provisoire de Can Dündar et d’Erdem Gül violait leurs droits fondamentaux. Le tribunal d’Istanbul en charge du dossier doit désormais se conformer à cet arrêt et ordonner la remise en liberté des deux journalistes.
“La Cour constitutionnelle vient de sauver l’honneur de la justice turque : nous saluons son courage, déclare le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. Nous sommes soulagés pour Can Dündar, Erdem Gül et leurs familles.”
“C’est une grande joie, mais ce n’est qu’un premier pas : le procès des deux journalistes doit toujours s’ouvrir dans un mois. Nous devons tous rester mobilisés. Nous n’aurons pas de repos tant que les accusations absurdes portées contre eux ne seront pas levées.”
Le procès s’ouvrira le 25 mars. En détention depuis près de cent jours, Can Dündar et Erdem Gül sont accusés de divulgation de secrets d’Etat à des fins d’espionnage, tentative de renverser le gouvernement et assistance à une organisation terroriste. Ils c à vie sans possibilité d’amnistie.