Human Rights Watch (HRW) qualifie de « parodie de tribunal » et de « déni de justice » les conditions dans lesquelles la police a enlevé le rédacteur en chef du journal « El Badil » Hamma Hammani et l’a passé à tabac en plein tribunal, après que celui-ci eut sorti de sa cachette afin de tenter d’obtenir un nouveau procès […]
Human Rights Watch (HRW) qualifie de « parodie de tribunal » et de « déni de justice » les conditions dans lesquelles la police a enlevé le rédacteur en chef du journal « El Badil » Hamma Hammani et l’a passé à tabac en plein tribunal, après que celui-ci eut sorti de sa cachette afin de tenter d’obtenir un nouveau procès pour une condamnation antérieure. Hammani, qui dirige également le Parti communiste des travailleurs de Tunisie, parti interdit, avait été condamné par contumace en août 1999 à neuf ans de prison en raison de ses activités politiques, rappelle HRW.
Reporters sans frontières (RSF) rapporte qu’au cours de la première de trois audiences, six agents en civil sont entrés dans la salle du tribunal et se sont emparés de Hammani et de ses collègues lorsque leurs procureurs eurent refusé d’obtempérer à un ordre de la police qui les enjoignait de quitter la salle. À la troisième audience, les observateurs internationaux n’étaient pas présents au moment où le juge a prononcé un verdict confirmant la condamnation antérieure de Hammani à neuf ans de prison pour avoir, entre autres, « maintenu une organisation illégale ».
HRW et RSF ajoutent que la police a agressé un certain nombre de journalistes qui assuraient la couverture du nouveau procès, notamment trois journalistes de France 2 dont le matériel a été confisqué ou endommagé. Des cameramen de France 3 et d’Arte ont aussi été agressés.
L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) rapporte que des avocats tunisiens présents au tribunal ont déclaré n’avoir jamais vu auparavant un incident comme celui qui s’est produit au procès de Hammani. Jusqu’à cet incident, disent-ils, le système judiciaire tunisien avait au moins respecté certains aspects formels de procédure pendant les procès. Dans ce cas, les défendeurs n’ont eu aucune chance de contester la preuve déposée contre eux et n’ont même jamais été formellement inculpés.
Pour plus de renseignements, voir à www.hrw.org, www.rsf.fr et www.omct.org. »>http://www.hrw.org/press/2002/02/tunisia-020702.htm »>www.hrw.org, www.rsf.fr et www.omct.org.